Andry Rajoelina se prend pour un Dieu, une personnalité à vénérer par la population, multipliant les apparitions médiatiques focalisées sur sa personne.
Par définition, « le culte de la personnalité est utilisé pour désigner l’attitude d’un Chef d’Etat d’un régime totalitaire qui veut être vénéré comme un dieu vivant. Elle se traduit par une admiration excessive, une adulation du Chef d’Etat par la population au détriment des intérêts de la collectivité. L’expression peut être utilisée pour une personne bénéficiant d’un fort matraquage médiatique. » cf : Dictionnaire Toupie.org.
Notons bien la phrase « elle se traduit par une admiration excessive, une adulation du Chef d’Etat par la population au détriment des intérêts de la collectivité ». C’est la réalité à Madagascar. On met le chef d’Etat sur un piédestal pour des broutilles sans importance pour en faire une sorte de dieu vivant, un Champion. On vante ses réalisations personnelles et non ce qu’il fait pour le pays. Dernièrement, on a fortement médiatisé sa montée en grade de 6ème Dan de Karaté. Elle est où l’intérêt de la nation ?
Si on dresse une brève liste des réalisations de ce régime, elles tendent toutes vers l’intérêt personnel des dirigeants, notamment du Président, en mettant à l’écart les vrais problèmes du pays qu’il faut régler pour l’intérêt de la population.
Le Président s’est vanté entre autres de la réalisation du colisée au sein du Rova, de la plage de Tamatave, du CVO, des stades et des écoles vides et des trophées gagnés à l’extérieur qui sont pleins de mensonge. En effet, il a été désigné grand bâtisseur, champion de la lutte contre la malnutrition et de l’industrialisation alors qu’il dirige le premier pays au monde victime de la malnutrition à cause du changement climatique, un pays où plus de 85% de la population sont locataires et sans domicile fixe, le cinquième pays le plus pauvre au monde figurant parmi les pays les moins industrialisés de l’Afrique, un pays où le taux d’inflation atteint les 12% et où la criminalité grimpe en force.
Dans le pays que dirige Andry Rajoelina, le salaire de plusieurs fonctionnaires sont impayés, les coupures d’électricité sont monnaie courante à cause de la mauvaise gouvernance, les routes nationales tombent toutes en ruine, la corruption gagne du terrain et la pauvreté est extrême. Pour redorer son image de grand Chef à vénérer, il veut s’empresser de construire le premier transport par câble et la première autoroute du pays. Des projets qui n’apportent rien de positif et qui sont en plus porteurs de conflits. En effet, la construction de l’autoroute détruit la vie de plusieurs communautés et le téléphérique présente plus de risque que d’intérêt, sans parler de la contestation de ceux qui se trouvent sur son passage également. Pourtant, le régime fait du forcing en mettant tout en œuvre pour les réaliser.
Tous les moyens sont utilisés pour mettre en œuvre le culte de personnalité d’Andry Rajoalina. Les médias, les grands événements, les spectacles à thème où on appâte les gens avec des lots, l’édification de bâtiments aux couleurs de son parti, les affiches, les films documentaires, etc. On le fait passer pour un dieu, alors qu’il est en train de détruire le pays.
Peu importent les intimidations, les menaces et les persécutions que peut faire ce régime à notre encontre, le Journal de l’île Rouge ne considèrera jamais Andry Rajoelina comme une personne à vénérer et nous ne fermerons pas les yeux face au déclin de ce pays.