L’État a adopté différentes mesures pour améliorer la gouvernance de l’exploitation minière et aurifère. La dernière en date est l’adoption par l’Assemblée Nationale du nouveau code minier. Il est temps que tous les maillons de la chaîne de décision dans le secteur minier jouent leur rôle effectivement ; Toutes les autorités publiques à différents niveaux de la chaîne devraient être sanctionnées sévèrement s’ils œuvrent à l’encontre de l’intérêt général en utilisant les prérogatives de puissance publique pour leurs desseins personnels. La corruption, l’exploitation illégale des ressources naturelles, la fraude et l’évasion fiscale, la contrebande et le blanchiment de capitaux depuis la phase administrative jusqu’à la phase d’exportation, leviers d’accroissement des pratiques illicites dans le secteur minier, devraient faire l’objet d’actions punitives exemplaires.
L’État malgache ne devrait plus être un État perdant comme lors de la décennie passée, caractérisée par une mauvaise gouvernance de l’exploitation minière. Beaucoup de pratique ont échappé à la loi. Il y a même un mode de gouvernance locale qui s’est mis en place avec le concours des autorités publiques nationales et locales, les exploitations minières artisanales surtout dans la filière, or qui attire la convoitise de nombreux acteurs : à commencer par les acteurs détenant des pouvoirs financiers ou publics comme des nouveaux riches de la région, des officiers généraux de la gendarmerie, de la police nationale et de l’armée, des hauts responsables du tribunal et des opérateurs qui sont en étroite relation avec les autorités politiques en place seraient des sponsors des équipes d’extraction de l’or en finançant les exploitations : achats de matériel, cout de fonctionnement. Ensuite, il y a les acteurs intermédiaires, sur site ou en ville, informels ou non agréés par l’Etat, ils achètent et vendent nos pierres précieuses, semi-précieuses et or ; et enfin les acteurs pour la facilitation de l’exportation : certaines élites politiques s’impliquent dans la facilitation du transport et de l’exportation de produits à destination des Émirats arabes unis, de l’Italie et de la Chine. Tout cela dans l’impunité totale.
Il est temps de faire un vrai changement et que l’État malgache bénéficie réellement de cette source de développement majeure : nos ressources minières, notre or et nos pierres précieuses et semi-précieuses, telles que le saphir, le rubis, l’aigue-marine, la tourmaline, la topaze, l’améthyste et l’émeraude. Pour une amélioration effective du bien-être de la majorité des Malagasy. Madagascar a la capacité d’exporter des centaines de millions de dollars de ces ressources chaque année selon différentes sources.