Inutile de se plaindre : On a les dirigeants qu’on mérite

Avec une inflation qui grimpe actuellement à plus de 12 % et un seuil de pauvreté atteignant l’un des plus bas en Afrique et dans le monde entier, la population malgache n’a que ce qu’elle mérite. On a élu des dirigeants qui ne présentaient aucunement ni l’étoffe ni les compétences requises pour diriger un pays. Il a été élu, parce que c’était celui qui distribuait le plus de T-shirt, qui organisait les plus grands spectacles et surtout, c’était celui qui promettait des miracles. Alors, la situation actuelle de Madagascar est le résultat de nos choix. Il ne fallait pas s’attendre à ce qu’un DJ qui a trouvé fortune dans le visuel et l’événementiel pouvait avoir les compétences pour diriger un pays. Il a utilisé son talent pour en mettre plein la vue durant les propagandes et cela a marché.
Actuellement, tout le monde se plaint. Le DJ en question a plongé le pays dans la pire des situations. Depuis les propagandes de 2018 jusqu’à maintenant, La Gazette de la Grande Ile mettait en garde contre ce régime. On avait répété mainte et mainte fois que Andry Rajoelina allait dépouiller le pays tout en détruisant le peu de progrès qu’avait entrepris Rajaonarimampianina. On avait dit qu’un ancien Président de Transition qui a obtenu le pouvoir à travers un coup d’Etat n’allait pas hésiter à gaspiller les ressources du pays pour son intérêt et ceux de ses proches.
Depuis les propagandes de 2018, La Gazette de la Grande Ile avait martellé que toutes les promesses invraisemblable d’Andry Rajoelina allaient se retourner contre ceux qui allait voter pour lui. On avait dit que ce régime était spécialiste des spectacles et des effets d’annonces, mais qu’ils n’allaient rien réaliser. On avait mis en garde la population contre cet individu dangereux qui allait non seulement enrichir ses proches, mais détruire la population au passage.
Pendant 4 ans, la Gazette de la Grade île fut le seul journal porte parole des gens opprimés. On critiquait pour apporter la solution. On se battait pour la population en osant contrer le pouvoir en place à nos risques et périls. On refusait toutes forme de censure, parce que tous les autres organes de presse étaient déjà sous l’emprise du régime. Nous n’étions pas opposants, mais juste le seul journal osant dire la vérité.
Si nos dirigeants étaient intelligents, ils auraient pris ces vérités comme balises pour corriger leurs faits et gestes et retrouver le droit chemin. Au contraire, ils nous ont pris pour adversaire et au lieu de considérer ces critiques constructives, ils ont persécuté La Gazette de la Grande Ile.
Maintenant, plus aucun journal n’ose dire la vérité. La fermeture de la Gazette de la Grande île et l’emprisonnement de son PDG a servi d’exemple aux autres organes de presse déjà terrorisé par un régime autoritaire. Madagascar est actuellement dans la situation rêvée par nos dirigeants, car ils peuvent faire ce qu’ils veulent sans que personne n’ose lever la voix. Pendant ce temps, la population qui a élu Andry Rajoelina vit dans la misère. Une situation qu’ils ont eux-mêmes voulue.