Un autre effet d’annonce qui tue. Le ministre de l’énergie et le Président de la République ont annoncé la semaine passée que le délestage allait prendre fin vendredi dernier. Que de la foutaise, c’est un autre mensonge pour amadouer un peuple déjà au bord de l’explosion. Un mensonge qui tue, parce que beaucoup ont espéré qu’il n’y aurait plus de coupure d’électricité et ils ont calqué leur quotidien sur cette information.
Des vendeurs de glace ont augmenté leur production, des multiservices et cybercafé ont renouvelé leur offre Internet pour satisfaire leur clientèle, des usines rizicoles ont importé des tonnes de paddy à décortiquer, etc. Les pertes sont colossales.
Dans un centre de santé à Antananarivo, une femme, est décédée suite à la coupure de l’électricité. Elle était en bloc opératoire quand le courant s’est arrêté. Elle a perdu la vie le temps que le générateur du centre de santé ait pris le relais.
La Jirama est également réputée pour ne pas remettre en place les infrastructures qu’elle détruit durant ses interventions : des tuyaux déterrés sur les chaussées, des routes ravagées, des gros trous qu’elle laisse sans balises, etc. Du bordel qui fait plaindre la population et qui est à l’origine de plusieurs accidents.
La Jirama tue dans tous les sens du terme : indirectement en détruisant le gagne-pain de la population et directement en coupant l’électricité de façon prolongée et répétée. L’Etat se sert de cette société pour avoir le contrôle sur la vie de la population. Le quotidien des Malgaches dépend du programme de coupure que la Jirama impose, une dépendance qui laisse la population impuissante et complètement inerte face aux bêtises des dirigeants.