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Le Journal de l'île Rouge
La une

Incitation à la rébellion : Rajoelina Vazaha ne peut pas être le chef suprême de l’Armée

La gazette de la grande île
16/06/20235 minute read

Début Mars 2023, la UNE de la Gazette de la grande île avait titré « Un Mamimbahoaka binational est-il légitime à rester président ?» avec la photocopie de la 1ère page de ce qui semblait être le passeport français de Rajoelina. Comme la technologie actuelle rend de plus en plus difficile la distinction du vrai du faux, on espérait que Rajoelina fasse rapidement un démenti officiel pour lever toute ambiguïté. Chose qu’il s’est bien gardé de faire jusqu’ici, et pour cause!
Les documents parus dans notre dernier numéro apportaient de l’eau à notre moulin
https://lgdi-madagascar.com/2023/06/14/politique/confirmation-nationalite-francaise-de-rajoelina/, s’agissant d’extrait du journal officiel français public et consultable à la Bibliothèque Nationale de France.

La Gazette s’est trompé sur un point, en le surnommant Gasy Tapany, car en fait il n’est plus Gasy du tout du fait du code de la nationalité malagasy, car il a perdu sa nationalité malagasy. C’est désormais Rajoelina Vazaha.

Le 2 Juin 2023, Rajoelina lançait sur le parvis de l’hôtel de ville d’Antananarivo le début des festivités de commémoration du 62ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar. Il avait en même temps inauguré l’exposition « ny Firenena sy ny Foloalindahy » (la Nation et l’Armée).

L’armée est effectivement un des symboles forts du retour de cette souveraineté perdue par l’annexion de 1895, et la devise du pays était alors « Fahafahana, Tanindrazana, Fandrosoana » (Liberté ou Indépendance, Patrie, Progrès), devise restée comme originellement jusqu’à l’avènement de la 4ème république. Exit le Fahafahana et place à Fitiavana ou Amour.

Une nouvelle Constitution taillée sur mesure pour Gasy Vazaha, car afin de pouvoir se présenter, il avait même fait baisser l’âge minimum requis de 40 à 35 ans pour pouvoir être candidat.

Avoir enlevé « Fahafahana » est-il prémonitoire?

Madagascar était donc dirigé depuis 4 ans et demi par Rajoelina Vazaha. L’armée avait comme chef suprême un Rajoelina n’ayant plus d’autre nationalité que celle de l’ex-colonisateur. Inconcevable et inacceptable!

Et si les militaires malagasy avaient encore en eux, ne serait-ce qu’une once de fierté, ils ne peuvent plus accepter que ce soit encore ce Rajoelina Vazaha qui passera en revue l’Armée le 26 juin prochain. Ce serait une insulte aux Menalamba, aux victimes de la « pacification » menée par Galliéni et de ceux de 1947, ainsi qu’à tous les patriotes malagasy.

Nous interpelons donc l’armée à prendre ses responsabilités, et à combler cette vacance du pouvoir, car il s’agit bien d’une vacance de pouvoir et non d’un coup d’État au sens de l’accord de Cotonou.
Rajoelina n’est plus malagasy et déchu de fait de sa fonction de président, et une HCC, par respect pour cette Institution, devrait immédiatement constater la vacance de pouvoir.

Le collège électoral du Sénat n’a pas été convoqué au complet, ce qui rend illégale l’élection des sénateurs. Donc, le président du Sénat ne peut prétendre assurer l’intérim comme prévoit l’article 52 de la Constitution.
En cas d’empêchement du président du sénat, ce même article 52 prévoit que les fonctions de chef de l’État sont exercées collégialement par le gouvernement ». Seulement, ce gouvernement avait été nommé par un président illégal et perd donc toute sa légalité et légitimité à assurer l’intérim.

En résumé, c’est actuellement la vacance totale au sommet de l’État.

A notre avis, en cette veille de la date anniversaire de note Indépendance, il n’y a que l’armée qui puisse assurer l’intérim de la direction du pays.

L’armée malagasy n’a pas de devise à notre connaissance, « Pour la patrie » c’est celle de l’académie militaire, donc des officiers. En 2009, c’étaient les sous-officiers qui avaient mené la danse.
La Gendarmerie a bien sa devise « La patrie et la Loi », alors nous appelons les gendarmes à faire appliquer la

Loi en dégageant Rajoelina Vazaha.

*Le SEMIPI (Sekoly Miaramilam-Pirenena) avait ouvert ses portes le 25 mai 1923 et vient de fêter ses 100 ans. Sa devise est « Courage- Discipline- Loyauté ». Alors, anciens élèves de cette institution centenaire et prestigieuse, ayez le courage de vous lever et soyez loyaux avec la population malagasy en vous levant contre la présence d’un Vazaha à la tête de l’Armée.

Quant à la discipline, appliquez la théorie de la baïonnette intelligente, qui consiste en la condamnation de l’obéissance à un ordre manifestement illégal, car même l’engagement militaire ne saurait faire disparaître la conscience et l’intelligence des actes d’un soldat.

Rajoelina Vazaha va devoir prendre un visa à son retour, s’il ose encore rentrer à Madagascar. La Gazette se demandait si la France n’avait pas lâché Rajoelina Vazaha. La sortie de ces documents juste après l’entretien avec Macron ne peut être fortuite.

La Gazette s’engage au risque d’être poursuivie par le régime Rajoelina Vazaha d’incitation à la rébellion. Mais George Orwell n’a-t-il pas dit :  » Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire aux autres ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre » ?

100ème anniversaire de la SEMIPI.
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