Devoir quémander à l’étranger pour financer ses propres élections et recourir même à un Basket Fund démontre à quel point Madagascar est un État défaillant, complètement dépendant et sans aucune souveraineté.
Nous savons que Lalatiana Rakotondrazafy va immédiatement se défendre en disant que toutes les élections qui se sont déroulées à Madagascar depuis son indépendance ont été financées par les puissances mondiales, et alors ? Est-ce une raison valable pour continuer à le faire ? C’est simplement un signe démontrant qu’aucun dirigeant du pays n’a réussi à se détacher de l’aide étrangère, et cela vaut particulièrement pour l’actuel président. Rappelons-nous que cela figurait parmi ses promesses.
La période électorale dure environ 6 mois. Cependant, Madagascar sera redevable pendant très longtemps envers les pays qui ont financé les élections. Les contreparties ne sont connues que des dirigeants qui ont négocié les accords et des pays qui ont financé les élections, mais il y en a toujours.
Nous ne pouvons jamais parler d’indépendance quand il est nécessaire de demander la permission de la Russie, des États-Unis ou encore de la France à chaque manœuvre militaire, à chaque mouvement des dirigeants, à chaque arrestation de criminels, à chaque exportation de nos ressources naturelles ou à chaque exploitation de nos mines. Madagascar est entravé par les milliards de dettes que nos dirigeants ne peuvent pas rembourser. Le pays est limité dans ses actions, car il est dirigé par des individus incapables de le redresser sans passer par des emprunts qu’ils dépensent ensuite dans des futilités. Ne parlons pas d’indépendance ou d’État souverain lorsque même les moindres de nos mouvements sont encore dirigés par des pays étrangers.