Cela a eu l’effet d’une bombe pour le régime ; l’augmentation du frais de transport urbain prévue pour le début du mois d’août prochain est la goutte d’eau qui fera déborder le vase. C’est un nouvel échec du régime qui touche directement la population. Nos dirigeants ont utilisé tous les moyens pour bloquer cette augmentation. Selon notre source proche de l’un des décideurs de l’UCTU (Union des Coopératives de Transport Urbain), les membres influents de cette organisation vont toucher une somme importante d’argent de la part du régime, afin de stopper cette augmentation du frais de transport urbain.
Il a été décidé de reporter l’augmentation à l’année prochaine, après la prise de pouvoir du nouveau Président de la République. Le Maire d’Antananarivo a demandé cela pour rejeter la responsabilité directement sur le nouveau Président. Cependant, les raisons de cette augmentation du frais de transport sont justifiées : l’inflation que le régime n’arrive pas à maîtriser, l’augmentation de 100% des frais de visites techniques, la hausse du prix du carburant, la détérioration des routes, l’augmentation du prix des pièces détachées, etc. Ce sont de réels problèmes qui ne peuvent pas attendre l’année prochaine.
C’est en ce moment que les transporteurs souffrent. On ne peut pas faire une pause sur les raisons qui poussent les transporteurs à vouloir augmenter les frais. La réalité est indéniable, et demander du temps ne fera qu’aggraver les choses. Incapable de régler la situation du pays, le régime préfère étouffer la réalité en payant les décideurs de l’UCTU. Et qu’en est-il des autres membres de cette union et de toutes les familles qui vivent du transport urbain ?
Les transporteurs vont être obligés d’endurer les conséquences de cette triste réalité. Cet effet d’annonce consistant à créer la panique générale sur l’augmentation du frais de transport n’était qu’un moyen pour quelques décideurs de l’UCTU de remporter le gros lot avant la fin du régime Rajoelina. Le reste des transporteurs devra donc endurer cette situation. »