L’élection présidentielle de 2023 à Madagascar cache derrière elle un combat entre les superpuissances mondiales, qui ont tous conclu des accords avec les futurs candidats. Cette réalité est vieille comme le monde, elle est à la base de toutes les élections qui se tiennent dans les pays en voie de développement. La population vote pour une marionnette qui a préalablement conclu un ou plusieurs accords avec des puissances mondiales. Ces dernières profiteront d’un marché conclu avec un individu, mais cela contribuera davantage à l’appauvrissement du pays concerné.
Ce sont ces puissances mondiales qui financent la campagne des candidats. Les plus malins et ceux qui ont déjà tissé des liens avec plusieurs puissances mondiales réussissent à organiser des propagandes grandioses : spectacles avec plusieurs artistes, déplacements en hélicoptère et en jet privé, distribution de T-shirts et d’argent liquide, voire trafic des résultats de vote en soudoyant beaucoup de monde.
Notons que ces accords conclus préalablement avec les puissances mondiales visent avant tout leur bénéfice. Comme beaucoup d’autres pays en Afrique, Madagascar possède un potentiel économique incomensurable en ressources naturelles. Ce sont ces minerais que ces pays riches visent. Lorsque leur marionnette est élue, ils bénéficient du monopole pour l’exploitation de ces ressources naturelles, tout en délaissant complètement le pays source de ces minerais.
Prenons l’exemple d’Andry Rajoelina. Depuis sa prise de pouvoir, tous les projets d’envergure qu’il a forcé de mettre en œuvre ont été attribués à Colas, une entreprise française déjà sanctionnée par la Banque Mondiale, mais dont Andry Rajoelina ne peut pas se passer, car il est lié par l’accord qu’il a conclu avec les Français.
Selon les bruits du couloir, les futurs candidats aux prochaines élections présidentielles de Madagascar sont appuyés par la France, la Russie, la Chine, l’Inde, les États-Unis, l’Espagne, l’Italie et plus discrètement, l’Angleterre. On remarquera un Siteny Randrianaoloniaiko qui fait le va-et-vient vers la Russie, un Marc Ravalomanana qui reçoit souvent des Américains et un Andry Rajoelina qui passe la majeure partie de son temps en France, d’autant plus que c’est le pays de ses ancêtres.
Quoi qu’il en soit, ces futures élections présidentielles à Madagascar ne permettront pas à la population malgache de mettre une personne réellement au pouvoir, mais plutôt une marionnette qui servira les intérêts d’une ou plusieurs puissances mondiales. Pour se débarrasser de ses adversaires, celui qui est actuellement au pouvoir tente par tous les moyens de les freiner.