La baisse de nombre d’inscriptions est constatée auprès des établissements scolaires, selon les enquêtes menées. Cette tendance est principalement attribuée aux difficultés financières auxquelles sont confrontés de nombreux parents, exacerbés par l’inflation galopante et la cherté de la vie. Pourtant, la rentrée scolaire débutera la deuxième semaine du mois de septembre.
Les frais de réinscription dans les écoles privées varient considérablement en fonction de divers facteurs tels que la réputation de l’école, le niveau d’enseignement, la localisation géographique et les installations offertes. A titre d’information, ils sont à partir de 40 000 ariary, mais peuvent aller jusqu’à 1 000 000 ariary selon la qualité des offres.
Cette situation est inquiétante et risque d’augmenter le taux d’abandon scolaire à Madagascar, sachant que ce taux était d’environ 19% en 2018 dans le primaire. Cela signifie qu’environ 1 enfant sur 5 a abandonné l’école avant d’avoir terminé l’enseignement primaire. Le taux d’abandon était plus élevé dans les zones rurales par rapport aux zones urbaines. Au niveau du secondaire, le taux d’abandon était encore plus préoccupant. Environ 40% des élèves ayant terminé l’enseignement primaire n’ont pas entamé l’enseignement secondaire, principalement en raison de contraintes financières et d’autres facteurs. Le taux d’abandon scolaire reste un défi majeur pour Madagascar. Les problèmes structurels, les inégalités socio-économiques et les obstacles culturels continuent de jouer un rôle dans la difficulté pour de nombreux enfants d’accéder à une éducation de qualité et de la poursuivre jusqu’à son terme.
L’éducation étant un pilier fondamental du développement de la société, cette situation met en lumière les obstacles croissants auxquels les familles malagasy sont confrontées pour offrir une éducation de qualité à leurs enfants. Les frais de scolarité, le coût des fournitures scolaires et des uniformes pèsent lourdement sur les budgets familiaux déjà serrés. Les parents se retrouvent contraints de prendre des décisions difficiles, comme retirer leurs enfants de l’école ou retarder leur entrée à l’éducation formelle.
L’une des conséquences directes de cette crise est l’augmentation du taux d’abandon scolaire. Beaucoup d’enfants, malgré leur désir d’apprendre et de se former, sont contraints de quitter l’école en raison des pressions financières et du fardeau économique que cela représente pour leurs familles. Cette situation risque de créer un cycle de pauvreté persistant et de freiner les opportunités futures des jeunes générations.