Depuis la coalition des 11 candidats, les rues animées, autrefois empreintes de labeur et d’effervescence, sont aujourd’hui le théâtre de bouleversements économiques que causent les troubles politiques persistants. Au cœur de la capitale, plusieurs quartiers en sont victimes. La vie quotidienne est devenue synonyme d’incertitude, de perturbation et de crainte pour les nombreux habitants qui luttent pour joindre les deux bouts. Les manifestations politiques régulières ont jeté une ombre sur l’économie locale, plongeant de nombreuses vies dans une précarité accumulée. Les travailleurs acharnés qui travaillent quotidiennement pour gagner leur vie se retrouvent désormais pris entre le marteau de la politique et l’enclume de l’économie vacillante. Ces populations locales sont victimes en effet par des deux pressions, les forces de l’ordre d’un côté et la présence des grévistes de l’autre côté.
« Depuis quelques jours, c’est devenu une routine, les manifestations politiques qui éclatent sans préavis perturbent gravement notre gagne-pain quotidien », explique Raharimalala, vendeuse ambulante sur l’avenue de l’indépendance. « Les clients sont de plus en plus rares, craignant les affrontements et les troubles. Nos revenus diminuent chaque jour, et il devient de plus en plus difficile de subvenir aux besoins de ma famille. » a- t-elle ajouté.
En fait, les petites entreprises locales sont parmi les plus touchées. Les propriétaires de magasins, les restaurateurs et les prestataires de services voient leurs activités décliner, incapables de maintenir un niveau de rentabilité stable. Les travailleurs informels, dont beaucoup dépendent du flux continu de clients, sont particulièrement vulnérables aux soubresauts économiques résultant des manifestations politiques.