Au cours des cinq dernières années, le régime du président Rajoelina à Madagascar a été épinglé pour un détournement massif de fonds publics. Ces pratiques douteuses ont suscité l’indignation et l’inquiétude de nombreux citoyens, d’autant plus que l’argent public semble disparaître mystérieusement. Une tactique qui se démarque particulièrement est la construction massive de bâtiments sans utilité apparente, qui sont devenus un symbole de ce détournement massif de fonds.
L’Inspection Générale de l’État a révélé que plusieurs centaines de milliards d’ariary sont détournés annuellement. Ces fonds publics, qui devraient normalement être utilisés pour le bien-être de la population et le développement du pays, semblent être déviés vers des projets de construction opaques et sans justification. Ces bâtiments, d’apparence imposante, sont souvent érigés dans des endroits qui suscitent des questions, car ils ne semblent servir à aucune fonction publique.
Mais pourquoi le régime Rajoelina opterait-il pour la construction de bâtiments inutiles pour justifier la disparition des fonds publics ? La réponse est aussi troublante que le problème lui-même. Ces constructions semblent être une stratégie pour masquer la destination réelle des fonds détournés. Les bâtiments, souvent grands et coûteux, offrent un écran de fumée derrière lequel l’argent public s’évapore. Le flou entourant l’octroi des marchés de construction et les budgets alloués ne fait qu’ajouter à la suspicion généralisée.
Lorsque des citoyens s’interrogent sur l’utilisation des ressources financières de l’État, les autorités peuvent pointer du doigt ces bâtiments comme des preuves tangibles des investissements publics. Cependant, la réalité est bien différente. Ces édifices restent largement vides, sans affectation pratique, tandis que la population souffre des conséquences du détournement de fonds qui devraient financer des services essentiels, des infrastructures et des programmes sociaux.
Le peuple malgache mérite une gouvernance transparente, responsable et éthique, où les ressources publiques sont utilisées pour le bien de tous. Au lieu de cela, la construction de bâtiments inutiles constitue un triste exemple de la manière dont les dirigeants peuvent abuser de leur pouvoir pour servir leurs propres intérêts, aux dépens du peuple.
Il est temps que la société civile, les médias et les organismes de contrôle se mobilisent pour faire la lumière sur ces pratiques inacceptables et réclament des comptes aux responsables. Le détournement massif de fonds publics ne peut être toléré, et la construction de bâtiments inutiles ne peut servir de camouflage à ce qui équivaut à un vol aux dépens du peuple malgache.