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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Le voyage sera encore long. Vivement une nouvelle voiture ! Les Malagasy sont fatigués des voitures d’occasion.

La gazette de la grande île
08/11/20234 minute read

Depuis des décennies, les Malagasy ont voyagé et continuent de voyager avec une vieille voiture d’occasion : un système désuet, une pratique politique d’un âge révolu, etc. Si on veut survivre, Madagascar doit avoir une nouvelle voiture avec de« TRES BONS AMORTISSEURS MANARA-PENITRA» ( des amortisseurs de bonne qualité).

Depuis 1990, Madagascar vit tout le temps dans une ère d’urgence sans fin « SANS AMORTISSEURS ADÉQUATS. Les Malagasy survivent dans cette ère continue d’ urgence s’inscrivant dans une tendance lourde et mauvaise de l’exercice du pouvoir à Madagascar, une tendance marquée par des chocs politiques périodiques au cours des années d’ élection rendant encore plus pauvre la majorité des Malagasy, une tendance marquée par la corruption généralisée, la mauvaise gouvernance de la chose publique, l’injustice et l’impunité, En plus, cette tendance est confrontée à des mutations dictées par l’intrusion de la modernité amenée par le monde développé et de la globalisation des échanges pour lesquelles Madagascar a une capacité institutionnelle et structurelle insuffisante pour s’ adapter.

En plus des chocs politiques internes résultant de la pratique du pouvoir, Madagascar vit aussi continuellement sous des chocs planétaires « SANS AMORTISSEURS ADÉQUATS ». Depuis deux décennies, le monde fait face à différents chocs financiers, sociaux, et politiques : une crise financière mondiale, la pandémie du Corona virus, des troubles politiques en Afrique et au Moyen-Orient, la guerre de la Russie contre l’Ukraine et la guerre entre Israël et Hamas. Les impacts ont été ressentis durement par la majorité des Malagasy, car le fonctionnement de l’économie et de la majorité des institutions de Madagascar dépend financièrement du reste du monde.

Il faut reconnaître qu’il existe toujours des problèmes politiques et géopolitiques ainsi que des intérêts différents dans le monde. Et pour aborder ces différences, la meilleure approche serait un dialogue ouvert pour asseoir une paix durable. Dans un monde caractérisé par des chocs, ne devrions-nous pas avoir besoin de très bons amortisseurs ? Compte tenu de tout cela, n’est-il pas évident qu’on devrait entreprendre un vrai changement de notre système de gouvernance pour la protection efficace du bien de la majorité des Malagasy contre ces chocs ? N’est-il pas évident qu’un investissement est nécessaire pour la résilience à tous les niveaux de notre système de gouvernance et pour la résilience à tous les niveaux de notre société contre tous ces chocs ? Dans un monde de chocs que nous constatons tous, nous avons besoin de «  TRES BONS AMORTISSEURS ». Nos dirigeants politiques et les politiciens malagasy sont désormais confrontés à un choix fondamental : AGIR pour le bien de tous ou faire SUBIR la majorité des voyageurs pauvres Malagasy avec des amortisseurs « LANY DATY » (périmés) et « TSY MANARA-PENITRA » (de mauvaises qualités).

La démocratie ne peut être réduite à une simple technologie organisant la désignation des dirigeants politiques. Elle doit aussi reposer sur un ensemble de valeurs partagées, au premier rang desquelles la tolérance à l’égard de la diversité des points de vue, l’acceptation du débat d’idées et la valorisation de la liberté d’expression. Elle ne peut être réellement porteuse de développement et protectrice de la majorité des Malagasy que si elle repose sur l’adhésion de la majorité des citoyens malagasy aux principes démocratiques et leur réelle participation au débat public.

Les politiciens Malagasy, sauront-ils écouter les appels assourdissants d’une grande partie des Malagasy pour le changement ? Sauront-ils écouter leurs conscience pour débattre ensemble quelle nouvelle voiture avec des «  AMORTISSEURS MANARA-PENITRA » doit-on choisir pour le futur des Malagasy , un peuple souverain ?

Il est sûr que les générations futures Malagasy sauront évaluer les bons ou mauvais impacts des décisions prises au cours de ces prochains jours.

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