En 2020, La Gazette de la Grande Île avait mis en lumière une réalité troublante au sein des forces de l’ordre malgaches. Deux ans plus tard, les constats établis perdurent, révélant un engagement motivé davantage par le désespoir économique que par un véritable sentiment patriotique.
Manque de Patriotisme et Soif de Pouvoir :
La majorité des agents des forces de l’ordre malgaches ne choisissent pas cette voie par amour du pays, mais plutôt par une absence d’opportunités professionnelles. Le manque de fibre patriotique est remplacé par une soif de pouvoir qui, malheureusement, s’exprime souvent de manière abusive sur le terrain.
Absence de Tests Psychologiques :
Le constat demeure alarmant : l’absence de tests psychologiques avant le déploiement des agents entraîne des bavures quotidiennes liées à leur quête de pouvoir et de domination. Des comportements problématiques sont observés, mettant en péril la confiance de la population envers les forces de l’ordre.
Niveau d’Éducation et Traitement de la Population :
Les agents sur le terrain, souvent illettrés au niveau BEPC, n’ont pas reçu une éducation adéquate pour instaurer l’ordre avec professionnalisme. Leur traitement de la population reflète parfois les méthodes autoritaires subies pendant leur formation, avec insultes et bousculades dépourvues de savoir-vivre.
Armes de Service entre Mains Criminelles :
Un aspect préoccupant persiste : à chaque démantèlement de réseau de malfaiteurs, des armes de service de policiers ou de gendarmes sont retrouvées entre les mains des criminels arrêtés. Les enquêtes sur ces situations semblent régulièrement aboutir à des impasses, soulevant des questions sur l’intégrité du système.
Corruption dans le Recrutement :
L’ombre de la corruption plane également sur les examens d’entrée à la Police Nationale, de la base jusqu’aux postes de commissaire, inspecteur, ou officier. Cette réalité compromet la crédibilité et l’éthique au sein des forces de l’ordre malgaches.
L’exemple récent d’un agent de la Force d’Intervention de la Police tirant à bout portant sur un civil déjà maîtrisé souligne l’urgence d’une réforme en profondeur. Les forces de l’ordre malgaches doivent reconnaître que bon nombre de leurs agents ont pris ce chemin par désespoir, et non par passion ou amour du métier. La nécessité de qualifications adéquates pour assurer la protection et le service à la population est plus pressante que jamais.
