La scène politique à Madagascar est actuellement marquée par des tensions croissantes autour des élections présidentielles prévues pour le 16 novembre prochain. Alors que le gouvernement malgache s’efforce de maintenir le cap malgré les irrégularités, une question cruciale émerge : Andry Rajoelina, actuel président, osera-t-il se présenter dans le cadre d’élections véritablement justes et transparentes?
Depuis le début de son mandat, Andry Rajoelina a manipulé les conditions politiques pour garantir sa réélection. Cependant, si les élections du 16 novembre devaient réellement être équitables, certaines questions fondamentales se posent quant à la participation du président en exercice.
Premièrement, il est important de noter que, selon la constitution malgache, Andry Rajoelina est inéligible en raison de la perte de sa nationalité malgache
Pour garantir des élections véritablement transparentes, plusieurs mesures cruciales doivent être mises en place. Tout d’abord, un nettoyage en profondeur de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) est nécessaire. Toutes les procédures doivent être ouvertes au public, et une surveillance rapprochée et transparente de l’ensemble du processus électoral doit être assurée.
La distribution d’argent dans les rues et les pressions exercées sur les fonctionnaires pour influencer leur vote doivent être fermement éradiquées. Il est impératif d’égaliser les moyens de propagande entre les candidats, permettant ainsi une compétition politique juste et équitable. Les candidats doivent avoir l’opportunité de s’exprimer, et non pas laisser la scène aux artistes ou aux influences extérieures.
Le véritable enjeu de ces élections est de garantir qu’elles soient une véritable expression de la voix du peuple malgache. Si ces conditions sont remplies, Andry Rajoelina osera-t-il persister dans sa quête de réélection? Les réponses à ces questions détermineront non seulement l’avenir politique de Madagascar mais aussi la crédibilité du processus démocratique dans le pays.