Madagascar, une île autrefois riche en diversité et en ressources, est aujourd’hui en proie à une crise alarmante, marquée par une détérioration continue de ses indices de développement. Les dernières statistiques de l’Indice mondial de la faim (GHI) placent le pays à la 124ème position sur 125, mettant en lumière une situation qui ne cesse de s’aggraver.
En 2022, Madagascar occupait la 119ème place sur 121 pays classés sur le GHI, avec un score de 38,7. Cette année, le pays dégringole à la 124ème place avec un score de 41, le deuxième plus élevé au monde, signalant une situation qualifiée d’« alarmante » par l’organisation Welthungerhilfe (WHH).
Les scores du GHI, calculés à partir de quatre indicateurs clés, révèlent une réalité préoccupante. Plus de la moitié de la population malgache, soit 51,0 %, est sous-alimentée. Les enfants ne sont pas épargnés, avec 39,8 % souffrant d’un retard de croissance et 7,2 % victimes d’émaciation. Le taux de mortalité infantile atteint 6,6 %.
Les racines de cette crise sont profondes et multiples, mais selon le GHI 2023, le changement climatique a joué un rôle déterminant. La famine qui a frappé Madagascar entre 2021 et 2022 est considérée comme la première de l’histoire provoquée par le changement climatique. Cependant, les défis ne s’arrêtent pas là. Des faiblesses structurelles et des problèmes de gouvernance contribuent également à la vulnérabilité du pays.
Andry Rajoelina, président en exercice, avait promis de faire de la malnutrition un « droit fondamental ». Et les résultats confirme sa promesse. Il a plongé le pays dans une crise alimentaire en privilégiant l’importation de produits néfastes pour la santé au détriment de la production locale.
Le président Rajoelina se met lui-même au défi de hisser Madagascar parmi les pires pays au monde dans tous les domaines, et les chiffres semblent malheureusement le soutenir. Ses politiques, loin de répondre aux besoins de la population, semblent contribuer à l’aggravation de la situation.
Madagascar célèbre la malnutrition en tant que « droit fondamental » à travers ces chiffres et ce range mondial. La détérioration constante de l’Indice mondial de la faim souligne l’urgence d’une action concertée pour aborder les problèmes profonds qui affligent la Grande Île et pour garantir un avenir plus sain et plus prospère pour ses habitants.
