Madagascar, la grande île de l’océan Indien, est actuellement plongée dans une controverse politique majeure, remettant en question la légitimité du président Andry Rajoelina. Le chef de l’État malgache a été élu illégalement en 2018 et réélu en 2023, malgré des irrégularités et des fraudes évidentes. Plus surprenant encore, des informations révèlent que Rajoelina, d’origine française, a perdu sa nationalité malgache après avoir été naturalisé en 2014. Ces éléments soulèvent des préoccupations majeures quant à la véritable direction de la nation insulaire.
Le passé tumultueux de Rajoelina :
Andry Rajoelina a fait son entrée sur la scène politique malgache en 2009 en orchestrant un coup d’État sanglant qui l’a conduit à la présidence. Un épisode qui aurait été soutenu par son pays d’origine, la France, jetant les bases d’une relation complexe entre Madagascar et l’ancienne puissance coloniale.
Citoyenneté française et élection présidentielle :
La révélation selon laquelle Rajoelina est citoyen français soulève des questions cruciales sur sa légitimité en tant que chef d’État malgache. En vertu de la constitution malgache, aucun individu possédant une autre nationalité ne peut diriger le pays. Malgré cela, Rajoelina a réussi à se hisser à la présidence en 2018 et à être réélu en 2023, créant ainsi une situation politiquement délicate.
L’influence française :
Les critiques à l’égard du président malgache ne s’arrêtent pas là. Le favoritisme envers des entreprises françaises dans des projets d’envergure ont également été soulevées. Le projet de construction d’un téléphérique, évalué à 152 millions d’euros, a été attribué à Colas, une entreprise française inscrite sur la liste rouge de la Banque mondiale pour mauvaise gestion et corruption. Poma, une autre entreprise française associée au projet, est mondialement critiquée pour des problèmes récurrents de pannes de ses téléphériques.
La dépendance économique :
La population malgache se retrouve prise au piège d’une dépendance économique croissante envers la France, tandis que des projets douteux semblent favoriser les intérêts français au détriment du développement local. Madagascar, riche en ressources naturelles, se voit contraint de dépendre des aides étrangères, créant ainsi un cercle vicieux de dépendance.
L’intervention de la France et de l’Union européenne :
La visite du président français Emmanuel Macron sur une des îles éparses de Madagascar déclarant ouvertement « ici c’est la France », souligne l’influence persistante de l’ancienne puissance coloniale dans les affaires malgaches. De plus, la rapide validation de la réélection de Rajoelina par l’Union européenne, malgré les accusations de fraudes, soulève des interrogations sur l’objectivité de ces institutions internationales.
La situation politique actuelle à Madagascar soulève des questions sérieuses quant à la légitimité du président Andry Rajoelina et à l’influence persistante de la France dans les affaires de l’île. Les allégations de favoritisme envers des entreprises françaises dans des projets d’envergure soulignent la nécessité d’une enquête approfondie pour garantir la transparence et la légitimité du processus politique malgache. La population malgache mérite un leadership authentique et équitable, loin des interférences étrangères.