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Le Journal de l'île Rouge
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Cédric Vazaha, PB Mamy Ravatomanga et Naina Varira éliminent les entrepreneurs malagasy

La gazette de la grande île
10/02/20249 minute read

Madagasikara Airways empêché de travailler

Madagasikara Airways avait obtenu son certificat de transport aérien (CTA) en janvier 2016. Manankasina Raobelina, le frère jumeau d’Andry Raobelina, était pilote de ligne d’Air Madagascar avant d’être embauché par des compagnies du Golfe et du Vietnam. Il était rentré à Madagascar pour réaliser son rêve de toujours, la création d’une compagnie aérienne. Madagasikara Airways commença par des vols intérieurs au départ d’Ivato vers Toamasina, Morondava, Toliara, Taolagnaro, Mahajanga, Sainte Marie, Sambava, Nosy Be te Antsiranana. Depuis août 2016, il desservait également deux fois par semaine Pierrefonds, le 2ème aéroport de la Réunion.
Malheureusement, Cédric Vazaha lui a coupé les ailes en 2020 au grand dam des passagers. Madagasikara Airways payait la proximité d’Andry Raobelina avec Hery Rajaonarimampianina, et elle avait même été surnommée « la compagnie HVM ». Il fallait absolument la clouer au sol définitivement !

Société Municipale de Gestion Digitale (SMGD)

Naina Varira avait inauguré le bal en dépouillant le jeune entrepreneur feu Mamy Rasolondraibe, père du système de parking payant de la CUA. Il avait pris soin dès son arrivée à la mairie de puiser dans la caisse de la CNAPS (ses ressources proviennent de la cotisation des employés et des employeurs du secteur privé !), pour créer la SMDG (Société Municipale de Gestion Digitale) et mettre la main, en la municipalisant,  cette société privée détenue par un Malagasy.

La Gazette de la Grande Île

Cédric Vazaha et PB ont continué en mettant en prison Lola Rasoamaharo, et sortir une vieille histoire de factures Jirama impayées. Ni une ni deux, tous les équipements avaient été saisis et le bail des bureaux de la Gazette de la Grande Île sis à la villa Pradon de PB arrêté sans préavis. Quelques semaines plus tard pourtant, Lola Rasoamaharo avait été relaxé dans cette affaire. Mais le journal La Gazette a cessé d’être imprimé et ses journalistes privés de leur travail. Objectif atteint !

Plaza Ampefiloha

Très récemment, le régime s’en est pris à l’homme d’affaires Andry Raobelina. Ce dernier, à travers sa société Canal 7 Events, avait conclu en 2016 un partenariat public/privé avec le ministère de l’Education Nationale afin de rénover un amphithéâtre délabré depuis 20 ans. Un espace renommé « Plaza Ampefiloha ». Le 3 octobre 2023, la thuriféraire de Cédric Vazaha (Mpisolelaka) Sahondramalala Marie Michèle a annoncé rompre unilatéralement le contrat de partenariat, sous le prétexte que cet espace administratif avait été utilisé pour un événement politique le 28 septembre 2023 contrairement à l’article 39 de la Constitution qui évoque la neutralité politique de l’administration. Andry Raobelina a bien répliqué que d’autres bâtiments appartenant à l’administration, tels le Palais des Sports avaient accueilli des événements politiques dont l’annonce de la candidature de Cédric Vazaha. Sahondramalala Mpisolelaka n’a hélas pas assimilé correctement ses cours de droit !
Le 2 février 2023, un huissier de justice accompagné de quelques gendarmes a expulsé la société Canal 7 Events du Plaza Ampefiloha et sorti toutes ses affaires. Hélas, mille fois hélas, cette expulsion a surpris une employée, entraînant une crise cardiaque et sa mort.
Andry Raobelina est certes une victime politique, mais cette expulsion a surtout touché de nombreuses personnes qui organisaient régulièrement des évènements culturels dans cette salle bien équipée pouvant accueillir 800 personnes :  https://www.youtube.com/watch?v=iO3iARfI9KA&t=75s .

Le Président Ratsiraka avait favorisé l’émergence d’hommes d’affaires malagasy comme Marc Ra8, Kaleta, Solo Dollar ou Cédric Vazaha lui-même. Fiaro avait financé l’imprimerie Ecoprim de ce dernier, lui permettant de devenir « le roi de l’affichage » comme le qualifiait à l’époque Africa Intelligence.


Quant à Cédric Vazaha, PB et Naina Varira, eux ne supportent pas que des entrepreneurs malagasy puissent réussir. Ils préfèrent favoriser les Karanas et ceux qui n’ont plus la nationalité malagasy comme eux (PB a même sacrifié sa nationalité malagasy pour la nationalité ivoirienne).

Contrôles fiscaux intempestifs

C’est ainsi que de nombreux autres entrepreneurs malagasy ont dû mettre la clef sous le paillasson, faute d’être payés par le fonds routier. Certains ont même passé l’arme à gauche, n’ayant pu supporter les saisies bancaires de leurs biens, pendant que les Colas et autres se font payer rubis sur l’ongle. Nombreux sont ceux, désemparés, qui font actuellement l’objet de redressements fiscaux injustifiés.
Les contrôles fiscaux deviennent des armes de destruction massive contre les entrepreneurs malagasy, sans parler des poursuites judiciaires intempestives contre des adversaires politiques.

Tuerie du 7 janvier 2009 : Pardon ? Peut-être ! Oubli ? Jamais !

Il y a de quoi sourire, lorsqu’on a entendu Cédric Vazaha dire mercredi  lors de la commémoration de la tuerie du 7 janvier 2009 «  S’il y a quelque chose que nous ne voulons plus revoir dans ce pays, c’est l’utilisation d’armes pour tuer des gens qui ne sont pas d’accord avec nous, et nous condamnons l’utilisation, de quelque manière que ce soit, d’armes pour abattre ou tuer nos compatriotes malagasy« .
Pourtant, pas un mot pour condamner les forces de l’ordre qui ont utilisé des armes letales contre les manifestations du C11.

Et n’oublions pas les révélations du commandant Charles concernant ces événements du 9 février 2009 « C’étaient des militaires et gendarmes (dont Lylison) partisans de Cédric Vazaha qui avaient tiré sur la foule. Cédric Vazaha, l’ayant su préalablement, n’était pas à Ambohitsirohitra. Il a lâchement laissé au PM désigné Monja Roindefo la lourde tâche de mener les manifestants à l’abbattoir en franchissant la zone rouge.
Cédric Vazaha ne pourra jamais effacer ni faire oublier ce sang sur ses mains. Et ce n’est pas le monument de 80 mètres qu’il envisage d’ériger à Imeritsiatosika qui y changera quelque chose !
Même si le conseil des ministres optait pour une croix et non pour un ALOALO, monument funéraire mahafaly.
Le peuple lui pardonnera peut-être, mais il n’oubliera jamais.

Aloalo, monument funéraire mahafaly

Monopole du transport aérien privé

Un article paru le 22 juin 2023 dans Africa Intelligence l’hécatombe parmi les sociétés privées de transport aérien, au profit de Trans Océan Airways (TOA).
PB utilise des services de l’Etat (ACM, douanes, impôts et contrôles fiscaux) pour tuer toute velléité de concurrence.

« Madagascar
Les compagnies aériennes STA, Aéromarine et Assist Aviation tombent en disgrâce

Depuis le début de l’année, une pluie de contrôles s’est abattue sur certaines compagnies aériennes privées. Les certificats de transport d’au moins trois d’entre elles ont été suspendus.

Publié le 22.06.2023

A quelques mois du scrutin présidentiel prévu en novembre, les compagnies aériennes actives à Madagascar intensifieront bientôt leur lobbying en vue d’obtenir des contrats de déplacement des candidats et de leurs états-majors. Plusieurs sociétés ne seront cependant pas sur les rangs pour ce marché, après avoir récemment perdu leurs précieux certificats de transport aérien (CTA), attribués par l’Aviation civile de Madagascar (ACM).

La compagnie aérienne Services et transports aériens (STA), propriété de Gilbert Biny, a été suspendue en avril 2023, officiellement à cause d’une défaillance de son centre de formation. Cette décision intervient après une longue période de troubles. STA avait perdu une première fois son certificat en janvier 2021, après la découverte de 73,5 kg d’or fin décembre 2020 à l’arrivée à Johannesburg dans les bagages transportés par un appareil de location lui appartenant (AI du 05/02/21). L’exportation de ce métal, interdite pendant deux ans et demi par les autorités pour « assainir la filière », a été autorisée à nouveau le 31 mars de cette année.

STA avait été autorisé à reprendre son activité en juin 2021, mais seulement pour les vols domestiques. La proximité de Gilbert Biny avec Rodolphe Razakandisa, le père de la première dame Mialy Rajoelina, n’a cependant pas suffi à protéger sa société de la nouvelle sanction appliquée en avril.

Accidents de parcours

Une autre compagnie aérienne privée de la Grande Ile, Aéromarine, a perdu son CTA en février, après le crash d’un de ses appareils un mois plus tôt. L’avion avait été loué par un client, jeune pilote nouvellement diplômé, qui a trouvé la mort dans l’accident. Il avait été révisé juste avant, mais l’ACM n’en a pas tenu compte et Aéromarine n’a pas pu retrouver son certificat. Courant mai, une filiale détenue à 90 % par la compagnie, Aéromarine maintenance et services, a vu à son tour son autorisation d’activité non renouvelée par les autorités.

Deux des trois avions de la société Aéromarine – anciennement propriété de l’homme d’affaires malgache Riaz Barday, décédé en 2021 – seraient en passe d’être rachetés par Bruno de Foucault. Ce dernier est déjà propriétaire de la compagnie aérienne Madagascar Trans Air (MTA). Contactés, les héritiers de Riaz Barday n’ont pas souhaité confirmer l’existence de ces discussions.

Enfin, une autre procédure vise Assist Aviation, du Français Alain Moyon. L’an dernier, l’un des avions de la compagnie avait charmé Andry Rajoelina. Le président l’a, depuis lors, emprunté à plusieurs reprises. Mais, début 2023, la situation s’est dégradée, Assist Aviation faisant l’objet de plusieurs contrôles fiscaux, l’empêchant de voler, jusqu’à la suppression de son CTA quelques mois plus tard.

Appel d’air pour Ravatomanga ?

La mise sur la touche de ces compagnies pourrait profiter au patron du conglomérat Sodiat, Maminiaina Ravatomanga (dit « Mamy »), conseiller du chef de l’Etat Andry Rajoelina (AI du 03/04/23). Déjà actionnaire de la compagnie aérienne Trans Ocean Airways, dont le président du conseil d’administration est l’actuel maire d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina, Mamy Ravatomanga vient de racheter la société Sky Services (vols intérieurs sur commande et maintenance aéronautique) à son fondateur, Bertrand Beaujoin« .

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