Skip to content
Le Journal de l'île Rouge
Politique

Rajoelina Vazaha Menasofina est français. Peut-il être déchu de cette nationalité ?

La gazette de la grande île
09/06/20247 minute read

La revendication principale du HETSIKA FOTSY était l’invalidation de la candidature de Rajoelina Vazaha Menasofina, du fait de la perte de sa nationalité malagasy.
Néanmoins, Rajoelina Vazaha Menasofina avait pu se présenter aux présidentielles grâce à la complicité, ou l’incompétence, de certains de nos magistrats dont Florent Flamant Rose.
Rajoelina Vazaha prétend détenir toujours la nationalité malagasy, en dépit de l’article 42 du code de nationalité.

Que les élections reflètent bien le choix des électeurs ! Tel était le résumé des autres revendications de l’opposition (liste électorale fiable, CENI et HCC véritablement indépendants.

Hormis Siteny qui avait fini par décider de faire campagne aux présidentielles, au risque d’être taxé de faux nez de Rajoelina Vazaha Menasofina, les 10 autres candidats de l’opposition avaient boycotté ces élections. A cause de cette participation (ou grâce à cette participation, c’est selon…) de Siteny, Rajoelina Vazaha avait quand même dû déployer les grands moyens et manipuler les urnes afin d’augmenter le taux de participation d’une part, et d‘être élu dès le 1er  tour d’autre part.

L’opposition a-t-elle eu raison de participer aux législatives ?

Aucune de leurs revendications n’avait été satisfaite, et malgré cela, l’opposition a tout de même participé aux législatives, provoquant l’incompréhension de certains de leurs électeurs.
Cette participation à ces élections de proximité a eu cependant le mérite de démontrer que Rajoelina est devenu minoritaire dans le pays d’une part, et a obligé les candidats IRMAR de tenter de fausser les résultats à tout prix.
L’exemple de Lalatiana Bemolotra contre Mily à Faratsiho, criant « au loup », est très emblématique . Be Molotra est devenue la risée des réseaux sociaux

BM contre Milikilao (ancienne voiture Renault taxi brousse)

L’opposition vient donc de monter le KMSB (Komity Miaro ny Safidim-Bahoaka), ou Comité pour la sauvegarde du choix des électeurs.
Quels que soient les résultats que vont sortir la HCC et le CENI, la population sait déjà que Rajoelina a perdu ces élections, et c’est ce qui compte.
Mais l’opposition ne doit pas oublier sa revendication 1ère : le refus de voir un Vazaha Frantsay à la tête du pays, surtout à la veille de la date anniversaire de l’Indépendance de Madagascar.
Et le KMSB doit se mobiliser également sur ce thème, et ne pas oublier d’harceler Rajoelina Vazaha Menasofina.

Certes, Rajoelina a toujours contesté la perte de sa nationalité malagasy. En revanche, au vu des preuves flagrantes sorties par la presse, il n’a pu démentir avoir la nationalité française, dont il a essayé de minimiser la portée en parlant de simple carton de 8 cm (sa carte d’identité française).

Copie du passeport français de Rajoelina Vazaha Menasofina délivré le 13/01/2015

L’adresse mentionnée est sans aucun doute celle de sa villa à Sauverny, une commune française située dans le département de l’Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes, pas loin de la frontière suisse.

L’activiste Marco Andrianisa avait montré sur sa page facebook une vidéo de cette villa, ce qui lui avait valu d’être convoqué, à la demande de Rajoelina Vazaha Menasofina, par la police française.

Villa Rajoelina à Sauverny derrière l’activiste Marco Randrianisa

Le 26 juin prochain est la date anniversaire de l’Indépendance de Madagascar, et nombreux sont les Malagasy qui n’acceptent toujours pas que leur président ait la nationalité de l’ancien colonisateur.
Ils ont vainement espéré que des militaires patriotes, refusant d’accepter d’avoir un chef suprême français, osent enfin se lever. Mais leur espoir fut rapidement douché, la plupart des généraux, comme Korotamby, ne voulant pas renoncer aux avantages matériels dus à leur rang.
Et ils vont défiler, toute honte bue, devant leur chef suprême Vazaha !

Que faire d’autre ? Demander la déchéance de la nationalité française !

Ce passeport français de Rajoelina Vazaha Menasofina expirera bientôt, le 12/01/2025. Il va vouloir en demander le renouvellement.
Selon le site du gouvernement français https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32827 , on peut perdre la nationalité française si les 3 conditions suivantes sont remplies :
Avoir la nationalité d’un autre Etat (Ce serait le cas, puisqu’il maintient être toujours malagasy)
Se comporter comme le citoyen de cet Etat (oui, puisqu’il en est président de la République)
Il a commis des actes contraires aux intérêts de la France (oui, il a déclaré publiquement à maintes reprises vouloir le retour de la souveraineté malagasy sur les îles éparses. Il est clair que c’est contraire aux intérêts de la France).

Les conditions d’une déchéance de la nationalité française sont remplies dans le cas de Rajoelina Vazaha Menasofina. Des membres de la diaspora, ayant la nationalité française, doivent porter plainte contre Rajoelina Vazaha Menasofina et demander la déchéance de sa nationalité.
Ils devraient s’adjoindre les services d’un grand cabinet d’avocats français, rompus à ce genre d’exercice.
En France, Rajoelina Vazaha n’est qu’un citoyen lambda. Pas besoin de Haute Cour de Justice, et pas de HCC pour voler à son secours.

Qu’adviendra-t-il à la suite de cette plainte ?

De trois choses l’une :
-ou bien Rajoelina Vazaha Menasofina plaide non coupable (malgré ses déclarations publiques) et réfute l’accusation d’avoir commis des actes contraires aux intérêts de la France, qu’il n’a jamais voulu plus que la cogestion afin de préserver les intérêts de la France. Dans ce cas, les Malagasy ne voudront plus alors de ce président qui lui a menti et qui ne veut pas en réalité le retour de la souveraineté de Madagascar sur les îles éparses.
-ou bien Rajoelina Vazaha Menasofina plaide coupable, et alors il perdra sa nationalité française.
-ou enfin, il se pourrait que la Justice française fasse référence à l’article 42 du code de nationalité malagasy et dise que Rajoelina Vazaha a perdu la nationalité malagasy.
On ne pourrait pas alors le déchoir de sa nationalité française, sinon il deviendrait apatride. Ce qui est interdit par le droit français, depuis une loi votée par le gouvernement Jospin en 1998 complétant l’article 25 du Code civil français. Alors, il ne pourra pas rester président de Madagascar, n’étant plus un Malagasy.

De toute façon, quelle que soit l’issue de cette plainte, la population malagasy saura gré à la diaspora de cette action, qui permettra enfin de clarifier et d’assainir le climat politique actuel. Et l’encourage fermement à aller jusqu’au bout de cette démarche hautement salutaire.
Rajoelina Vazaha Menasofina avait snobé cette année (la 1ère fois en 64 ans) les cérémonies de commémoration des évènements du 29 mars 1947 à Moramanga. Il a préféré privilégier les cérémonies de commémoration du génocide des Tutsis au Rwanda. Quel mépris des patriotes malagasy morts pour la patrie !

« Ici c’est la France« , avait rappelé Emmanuel Macron le mercredi 23 octobre 2019, lors d’un passage de 2 heures sur les Îles Glorieuses. Quel affront !
Mais aucune réaction de la part des autorités malagasy, sinon la participation le soir même du PM Ntsay Mike Tyson, à un dîner aux côté de Macron à la Réunion. Il déférait sans doute à une convocation de ce dernier.

Dîner de clôture de « Choose La Réunion » le 23 octobre 2019 (Ntsay Mike Tyson à droite de Macron)

Comité mixte franco-malagasy sur les îles Eparses (La délégation malagasy était dirigée par Ntsay Mike Tyson)

Partager cette article
Articles connexes
Back To Top