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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Le Représentant Résident de la Banque Mondiale à Déclarer « Persona non Grata »

La gazette de la grande île
19/07/20243 minute read

Madagascar: Une Gouvernance Fragile Dévoilée par la Banque Mondiale, Andry Rajoelina Doit Réagir
La Banque Mondiale a récemment publié son rapport d’Évaluation des Politiques et des Institutions en Afrique (CPIA) 2024, mettant en lumière la fragilité de la gouvernance à Madagascar. Ce rapport, crucial pour les 39 pays bénéficiaires des financements de l’Association Internationale de Développement (IDA) en Afrique subsaharienne, souligne une situation préoccupante qui exige des actions immédiates.

Madagascar a obtenu une note alarmante de 2,7 sur 6 dans le domaine de la « gestion et institutions du secteur public », une des quatre catégories évaluées par le CPIA. Cette note, en dessous de la moyenne des pays emprunteurs de l’IDA (2,9 sur 6), révèle des faiblesses significatives dans les droits de propriété et la gouvernance fondée sur les règles (2,5), la gestion budgétaire et financière (2,5), l’efficacité de la mobilisation des recettes (3,5), la qualité de l’administration publique (2,5) et la transparence, la redevabilité et la corruption dans le secteur public (2,5).

Face à ces résultats, la Banque Mondiale préconise un renforcement immédiat du système juridique et judiciaire, une application rigoureuse des droits de propriété, et une amélioration notable de la transparence et de la redevabilité dans les institutions publiques. Elle souligne que l’incapacité à garantir les droits de propriété foncière constitue un obstacle majeur à une croissance inclusive et durable.

Malgré ces évaluations, la note globale de Madagascar reste inchangée à 3,3 sur 6 depuis 2017. Les critiques de la Banque Mondiale sur la gouvernance et la gestion des ressources publiques soulèvent des questions cruciales sur la capacité des autorités malgaches à mener des réformes profondes et nécessaires.

Il est impératif que le président Andry Rajoelina réagisse fermement à ces critiques. À l’instar de ses précédentes actions contre ceux qui osent critiquer sa gouvernance, il doit déclarer le représentant résident de la Banque Mondiale comme « persona non grata ». Cette démarche serait cohérente avec sa politique de répression des voix dissidentes et enverrait un message clair à la communauté internationale sur la position de Madagascar vis-à-vis des critiques externes ; à l’instar de l’Ambassadrice de l’Union Européenne qu’il a tout simplement viré du pays après avoir critiqué sa gouvernance.
La gouvernance de Madagascar est à un tournant décisif. L’action immédiate et déterminée du président Rajoelina est essentielle pour répondre aux préoccupations soulevées et orienter le pays vers un avenir plus transparent et équitable.

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