Les discours d’Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso, mettent en lumière les maux qui gangrènent l’Afrique, en décrivant les comportements des dirigeants incompétents. Description qui colle parfaitement au profil d’Andry Rajoelina. Voici un point par point des incompétences qui caractérisent Rajoelina selon la grille de lecture de Traoré :
Les incompétents promettent des merveilles jamais réalisées
Andry Rajoelina a multiplié les promesses grandioses sans jamais les concrétiser. Parmi ces projets miracles sans fondement, on compte l’annonce de villes nouvelles, des infrastructures modernes, et des solutions économiques soi-disant révolutionnaires qui n’ont jamais vu le jour. Cette stratégie, basée sur des annonces spectaculaires, ne fait que renforcer la désillusion des Malgaches face à un avenir incertain.
Les incompétents choisissent la facilité
Rajoelina se contente souvent de ré-inaugurer des projets déjà réalisés par ses prédécesseurs, sans apporter de véritable valeur ajoutée. Pour masquer l’absence de résultats concrets, il mise sur des gestes populistes comme la distribution de rations de riz cuit et d’huile en bouteille, une solution facile, inefficace et éphémère qui n’apporte aucun développement durable à long terme.
Les incompétents ont beaucoup de place
Sous le règne de Rajoelina, l’incompétence a envahi tous les échelons du pouvoir. Les députés, ministres, sénateurs, gouverneurs, et maires issus de son parti sont incapables de gérer les affaires publiques de manière efficace. Cette prolifération de l’incompétence à tous les niveaux de l’État contribue à la dégradation des institutions et à l’inefficacité de l’administration.
Les incompétents n’aiment pas les compétents
Depuis son accession au pouvoir, Andry Rajoelina s’est aliéné les experts et les intellectuels du pays. Des ingénieurs, professeurs, et autres intellectuels compétents ont été mis à l’écart, voire emprisonnés. Le cas de Lola Rasoamaharo, ingénieur et unique expert Microsoft à Madagascar, emprisonné pour des raisons politiques, illustre parfaitement ce mépris pour les talents nationaux.
La distraction comme outil de manipulation
Pour mieux masquer son incompétence, Rajoelina mise sur les distractions. DJ de formation, il investit massivement dans la construction de stades et d’infrastructures de spectacles, ainsi que dans des projets futiles comme le téléphérique. Il met en avant les artistes et les émissions de divertissement, détournant ainsi l’attention du public des vrais problèmes. À Tamatave, la construction d’un parc de loisirs avec des fonds publics témoigne de cette stratégie visant à séduire par le divertissement plutôt que par des actions concrètes de développement.
Andry Rajoelina incarne parfaitement l’incompétence décrite par Ibrahim Traoré. Promesses non tenues, gestion populiste, mépris des experts, et choix de la facilité sont devenus les marques de son administration. Plutôt que de s’attaquer aux véritables défis de Madagascar, il préfère investir dans des distractions, laissant le pays stagner dans un marasme économique et social. Cette triste réalité souligne l’urgence pour Madagascar de se doter de dirigeants compétents capables de sortir le pays de l’impasse.