Ministre de la Communication de Madagascar depuis 2019, Henriette Andriantongarivo a été écartée en 2024, après cinq années à la tête d’un secteur qu’elle a profondément marqué par ses décisions controversées et ses projets coûteux. Son mandat a été caractérisé par une série de dépenses futiles et de gaspillages de fonds publics, laissant une empreinte de mauvaise gestion et de choix discutables.
Des « Maisons de la Culture » Abandonnées
Parmi les projets les plus critiqués figurent la construction de « Maisons de la Culture » dans la majorité des 23 régions de Madagascar. Ces bâtiments, érigés à coups de plusieurs milliards d’ariary, sont rapidement tombés en ruine sous l’effet des intempéries et du manque d’entretien. Ces structures restent inoccupées, témoins silencieux d’un projet mal planifié qui n’a jamais trouvé d’utilité concrète.
Des Bureaux pour les Médias Publics Restés Inutilisés
Henriette Andriantongarivo a également ordonné la construction de nouveaux bureaux pour les chaînes de télévision et de radio locales, TVM et RNM. Ces bâtiments, comme celui de Malaimbandy, qui commence déjà à se fissurer, sont restés inutilisés, faute de personnel et de programmes adaptés. Ce gaspillage n’est pas un cas isolé, mais reflète une tendance plus large à entreprendre des projets sans planification adéquate ou évaluation des besoins réels.
Le Projet Controversé du colisé au Rova
Parmi les décisions les plus controversées de son mandat figure le projet du colisé, une infrastructure érigée au cœur du Rova pour plusieurs millions de dollars. Cette initiative a été vivement contestée par la descendance royale, qui y voit une atteinte à l’intégrité culturelle et historique de ce lieu emblématique. Ce projet a suscité de vives critiques, non seulement en raison de son coût exorbitant, mais aussi à cause de l’absence de consultation des parties prenantes concernées.
Des Millions de Dollars de Gaspillage et d’Abus de Pouvoir
Au-delà de ces projets discutables, Henriette Andriantongarivo a été accusée de favoritisme et d’abus de pouvoir durant son mandat ministériel. Les dépenses inutiles et le gaspillage de plusieurs millions de dollars, sous sa direction, ont été dénoncés par de nombreux observateurs et membres de la société civile. Son départ du gouvernement en 2024 ne met pas fin aux interrogations et critiques concernant sa gestion, mais soulève davantage de questions sur l’utilisation des fonds publics durant ces cinq dernières années.
Le passage de Henriette Andriantongarivo au ministère de la Communication aura laissé derrière lui une série de projets inutiles, de dépenses malavisées et de controverses, illustrant un manque de vision et de gestion efficace des ressources publiques. Son bilan est largement perçu comme une occasion manquée pour le secteur de la communication à Madagascar de se développer de manière durable et inclusive