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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Empêchement définitif de Vazaha Ratandrametaka

La gazette de la grande île
19/09/20245 minute read

« Un ami…Un frère« , selon le dernier hommage de Vazaha Ratandrametaka au défunt Ramanambitana, ancien numéro 1 de la plateforme IFI (Isika Fikambanana miara-dia amin’I Filoha Andry Rajoelina). TGV, IRMAR, UPAR, IFI…Que sais-je ? Tellement de plateformes se challengeant les unes les autres pour être celle qui apporterait le mieux son soutien à Vazaha Ratandrametaka, qu’il est difficile de s’y retrouver ! D’ailleurs, que signifie vraiment le FI de l’IFI ? Le FI de FIkambanana ou le FI de Filou (pardon, Filoha) ?
Quand il parle de « frère », s’agirait-il de l’expression utilisée par le Francs-Maçons entre eux ?

Pour une fois, il n’a pas mis sa veste ridicule col Mao ni celle croisée sans bouton, plus propres à un dandy ou un mannequin qu’à un Président de la République !

« Ny marina, marina ihany  » (la Vérité finit toujours par éclater)

Le discours de Vazaha Ratandrametaka se voulait tellement élogieux : « J’avais une totale confiance en lui, c’est la raison pour laquelle je l’ai nommé sénateur et je n’ai pas hésité à le nommer PDS de la capitale.  Il était prévu qu’il soit NOTRE candidat aux élections municipales de la commune urbaine d’Antananarivo« .
Ainsi, le « notre candidat » l’a trahi et Vazaha Ratandrametaka vient donc d’avouer publiquement qu’il est toujours le chef des plateformes le soutenant. Tout le monde le savait, mais cette fois, il y a l’aveu public de sa participation aux activités d’un parti politique. Ce qui est une VIOLATION de l’article 49 de la Constitution : « Les fonctions de président de la République sont incompatibles avec toute fonction publique élective, toute autre activité professionnelle, toute activité au sein d’un parti politique, d’un groupement politique, ou d’une association, et de l’exercice de responsabilité au sein d’une institution religieuse.
Toute violation des dispositions du présent article, constatée par la Haute Cour constitutionnelle, constitue un motif d’empêchement définitif du Président de la République ».

La HCC ne peut ignorer cet aveu public et doit s’auto-saisir et faire entamer immédiatement les procédures d’empêchement définitif de Vazaha Ratandrametaka. L’opposition est tellement nulle qu’elle n’a même pas relevé cette faute grave de Vazaha Ratandrametaka.
Elle est tellement focalisée à défendre très maladroitement la candidature de Ra8.

 Les « problèmes fiscaux » de Ra8

La CENI aurait écrit à la Direction Générale des Impôts, et lui aurait demandé des explications sur leur refus de délivrer à Ra8 un certificat fiscal.
Une réponse serait venue de la ministre des finances : « Ra8 a admis en 2023 avoir des arriérés d’impôts, et a signé un engagement de les honorer« . Ce serait pour cette raison que la DGI aurait accordé une tolérance, et délivré un certificat fiscal. La ministre des finances lui demande maintenant d’honorer sa signature.
Cela signifie d’abord que la DGI ne fait qu’exécuter les instructions de la ministre. C’est donc bien une bataille politique et non technique !

Nous invitons les lecteurs à prendre connaissance des arguments techniques fournis par les partisans de Ra8 sur les liens ci-après :  https://we.tl/t-SzNa33TM2n et https://we.tl/t-cmhuNIzQdn .

En lisant entre les lignes, il s’agirait d’arriérés d’impôts antérieurs à 2009 après le coup d’Etat de Vazaha Ratandrametaka. Quand bien même, à supposer que ces arriérés du « groupe Tiko » soient exigibles auprès de Ra8 qui était président de la République de 2002 à 2009, peut-on les imputer à Ra8 ?
Par ailleurs, les négociations menées par la SADC afin de mettre fin à la crise née de ce coup d’Etat avaient mené à la signature d’une feuille de route prévoyant l’indemnisation par l’Etat ( et non par l’auteur principal du coup d’Etat) des personnes victimes des événements politiques de 2009.
Vazaha Ratandrametaka vient de se féliciter d’être le prochain président de la SADC, de recevoir à Antananarivo le prochain sommet de la SADC, et de faire incessamment partie de la troïka de la SADC chargée de régler rapidement les questions de menace à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la région. Vazaha Ratandrametaka ne peut nullement se permettre de renier les disposition de la feuille de route établie grâce à la SADC. Ra8 ferait bien d’en saisir rapidement la troïka de la SADC.

La ministre des finances pourrait rétorquer que, « quand bien même Ra8 a une créance de  1 461 367 732 146 ariary (environ 323 millions de dollars), la compensation n’est pas permise en matière fiscale« .
Il y a pourtant eu des précédents de compensation qui font jurisprudence : Rappelez-vous un interview de Ntsay Mike Tyson, où à la question d’un journaliste de savoir s’il y a encore de l’argent dans le FER (Fonds d’Entretien Routier), il avait répondu « Oui, il y a 600 milliards ariary au Trésor pour le FER. Il a juste oublié (ou bien il ne savait pas) que ces fonds ne pouvaient pas être mobilisés. Le pétroliers ne les ont pas versés au Trésor et ont fait une compensation avec les subventions au carburant dues par le Trésor. D’où l’état actuel des routes, laissées sans entretien depuis plusieurs années.

De quelque côté qu’on se tourne, c’est une bataille politique. Vazaha Ratandrametaka craint par-dessus tout le retour de Ra8 à la mairie d’Antananarivo, qui, pense-t-il, risque de déstabiliser son régime.

Ra8 doit internationaliser auprès de la SADC cette bataille, s’il veut la gagner.

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