« Le chômage et, surtout, le sous-emploi des jeunes constituent un problème important et croissant à Madagascar, en particulier dans les zones rurales. Cette situation a conduit à des niveaux élevés d’informalité et de pauvreté des travailleurs », c’était l’allocution du responsable du programme Pro-agro Youth, hier, lors de son allocution. Le secteur privé formel crée un nombre insuffisant d’emplois, et les établissements de formation professionnelle ont des difficultés à préparer leurs diplômés aux postes existants. Ainsi, même dans un contexte où l’offre de travail dépasse largement la demande, les entreprises ne trouvent pas d’employés qualifiés à embaucher.
L’option la plus probable pour les jeunes est un emploi dans le secteur informel, qui est peu rémunéré et souvent précaire. Les possibilités de travail indépendant sont tout aussi limitées et souvent peu productives. Les entrepreneurs ont des difficultés à accéder au financement et à recevoir des services de développement d’entreprise de qualité. En l’absence d’opportunités, les jeunes ruraux peuvent n’avoir d’autres choix que d’émigrer hors des zones rurales.
D’où la mise en œuvre d’un programme pour appui des jeunes ruraux de 18 à 30 ans intitulé ProAgro Youth au sein de l’Organisation International du Travail (OIT) et financé par le FIDA. En fait, ce programme a pour objectif d’augmenter le nombre d’emplois indépendants et salariés décents pour les jeunes ruraux grâce à des pôles agroalimentaires intégrés. Ce projet soutiendra la mise en place et l’expérimentation de pôles agro-industriels innovants, en appliquant une approche intégrée et holistique, tout en exploitant leurs talents avec les nouvelles technologies. Et puis, il développe des moyens en les reliant au capital pour accélérer l’emploi indépendant. Autrement dit, on leur offre des opportunités de tirer parti de la demande de main-d’œuvre dans tous les segments des chaînes de produits avec pour résultat des agri-préneurs qualifiés, de nouvelles entreprises rurales rentables et des emplois pour les jeunes.
Dans le cadre de ce projet, quatre régions y sont bénéficiaires à partir de maintenant, telles que Vakinankaratra, Vatovavy, Fitovinany et Analamanga. Ainsi, il y aura de nouvelles entreprises agroalimentaires et les principales activités comprennent l’accès au financement, le placement, la formation technique et professionnelle, le coaching, l’incubation et l’accès au financement. Le projet permettra de créer 1 500 emplois directs créés (emplois salariés ou auto-emplois).
Pour atteindre ces objectifs, ProAgro Youth soutiendra le développement des entreprises rurales et des chaînes de valeur afin que le secteur privé puisse se développer et créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité tout en fournissant aux jeunes des zones rurales les compétences nécessaires pour accéder à un emploi ou lancer leur entreprise.
Pour ce faire, l’initiateur travaille étroitement avec les experts locaux à savoir, le FIFAMANOR (Fiompiana Fambolena Malagasy Norvéziana), le SEFAFI (Sekoly Fambolena Fiompiana), le CAPFA (Centres d’Appui et de Formation Professionnelle Agricole) et le FIHARIANA.
