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Le Journal de l'île Rouge
Edito

Ça n’arrive qu’à  Lola…

La gazette de la grande île
05/05/20233 minute read

C’est la  stupéfaction  totale pour tous  quand les réseaux  sociaux   relayés par  tous les médias ont  diffusé en  boucle l’arrestation  rocambolesque  de  Lola  Rasoamaharo dans la  nuit  du vendredi  au  samedi,  dans  des  conditions   qui  ressemblent un peu  trop  à un  enlèvement prémédité. La  surprise  a été tout  de suite d’un sentiment d’incrédulité mêlé de désapprobation générale. Beaucoup de gens refusaient d’admettre la version véhiculée par ladite  Brigitte Razaka au cours  d’une  conférence  de  presse. La hâte  de l’accusation relève de la mauvaise foi et de la manipulation  d’opinion et de masse. Evoquer les inculpations sur une prétention à base d’accusations d’« extorsion  de  fonds et diffamation » juste le lendemain  de la mise en détention ne peut qu’inciter le public à  soupçonner l’existence  d’une  « machination » qui  serait (le  conditionnel  est de  rigueur) à base  de l’instrumentalisation  des juridictions.  Sinon, comment expliquer ces irrégularités, abus et  violations de la  loi  depuis  l’arrestation nocturne  qui  a été effectuée sur présentation d’une « simple convocation »…

A propos de la somme de « 885 000 000 ariary » évoquée dans cette affaire,  la  rétention des  détails sur un litige  entre l’accusé à qui la plaignante est redevable  du prix d’un  terrain de Lola Rasoamaaro, ne permet pas  du  tout  de croire  au  bien-fondé de l’accusation portée contre le patron  de  presse…. Surtout les « fake news » (comme diffusés intentionnellement dans des buts précis) sur on ne  sait  quelle émission  de «chèque sans provision» ont  «très vite suscité l’intérêt » de l’opinion.  Il va de soi que le panorama médiatique  de la  capitale toutes  tendances  confondues  ait  réagi pour  dénoncer  ce  qu’il considère  comme une atteinte  dissimulée à la liberté  d’informer. Pour le moment,  c’est  La Gazette de la  Grande Ile  qui  est  victime  d’une manœuvre   qui  s’apparente à une opération pour museler le quotidien  concerné. Mais  rien  ne prouve  que la mauvaise intention non  avouée  d’on ne  sait  qui pour le moment,  ne  viserait pas aussi  dans le futur n’importe  quelle publication  qui gênerait le  système. Auparavant, le fils d’un certain Me  OLALA  a  été mis  en prison par Marc Ravalomanana. Puis, il y avait les deux journalistes emprisonnés sur plainte de Rivo Rakotovao et Alain Ramaroson, mis en  détention lui-aussi dans des  conditions  obscures. Et si aujourd’hui, Lola  Rasoamaharo  séjourne en prison, personne  ne  veut  croire que le système judiciaire  ait  agi en  toute  équité, parce  que la « détention  préventive  est une exception ».

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