Lors de la sortie de la nouvelle promotion d’inspecteur des pêches à l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes mardi dernier, le ministre de la pêche et de l’économie bleue, Mahatante Paulbert, a fait un bilan sur la filière pêche de la Grande Ile et le bilan est assez mitigé. Effectivement, Madagascar engrange une perte d’environ 16 millions de dollars de devises liée à la filière pêche. La principale raison à cette perte est le déséquilibre entre la croissance des produits aquatiques, le besoin de la population locale et la demande à l’international. Ce déséquilibre entraîne la surpêche et les pêches illégales non déclarées.
L’autorité qui a pour rôle de réguler et de surveiller la filière pêche est le Centre de Surveillance des Pêches (CSP) et ce centre possède 10 embarcations rapides pour effectuer ses tâches. Mais le carburant de ces embarcations pose aussi problème vu que le bateau « Atsantsa » qui est le plus gros en possession de CSP (30 mètres de long) consomme en moyenne entre 150 et 200 litres de carburants par heure. En moyenne, le carburant pour le fonctionnement des 10 embarcations rapides avoisine les 10.000 dollars par jour. Ce qui est une énorme dépense pour l’Etat. La solution préconisée par le ministre de la pêche et de l’économie bleue est d’utiliser des embarcations rapides, mais moins imposantes que celles qu’on possède déjà.
Il est utile de rappeler que le centre de surveillance des pêches a intercepté une embarcation avec deux tonnes de produits aquatiques à son bord dans le district de Nosy-Be le 18 mars dernier. Cette embarcation voulait exporter les produits à dans la filière pêche.
