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Le Journal de l'île Rouge
Sentinelle

LE MANDAT DE DÉPÔT EST DEVENU UNE ARME DE RÉTORSION, DE CORRUPTION ET DE PILLAGE

La gazette de la grande île
07/06/20233 minute read

Mon pays commence à me faire peur… Quand une mesure législative censée aider à réguler l’appareil judiciaire pour un complément d’enquête est galvaudée, et devient un moyen de répression étatique avant jugement, le droit de l’homme est alors bafoué comme jamais il n’a été. Non seulement, la compétence de ceux qui appliquent la loi laisse à désirer, mais la séparation du pouvoir législatif et exécutif est loin d’être effective. Trop d’erreurs judiciaires sont commises dès l’arrestation d’un quidam jusqu’à son procès.

En effet, en se référant sur le cas de LOLA RASOAMAHARO PCA de la GAZETTE de la GRANDE ÎLE, même après des enquêtes poussées, et une sentence prononcée par les juges des affaires le concernant, stipulant un relax et une mise en liberté immédiate de l’accusé, une mesure de ré-enfermement de ce dernier pour une raison que la raison ignore, est tombée des hautes sphères de l’exécutif. Avec ce mode opératoire dénonçant l’ingérence de la politique dans des affaires pénales, il est normal que les prisons regorgent d’innocents.

Il est temps que la population malgache ainsi que les visiteurs de notre beau pays, sachent que pratiquement personne, oui personne n’est à l’abri d’une plainte, et que, coupable ou innocente, la mise en mandat de dépôt (MD) est de rigueur. Dans cette dure réalité, la durée de cette dernière est indéterminée, et dépend de la puissance financière du détenu lui-même (corruption oblige), car il faut savoir qu’à Madagascar l’égalité des citoyens devant la loi n’est qu’allégation.

Le mandat de dépôt appliqué systématiquement sur nos terres, signe le règne de l’INJUSTICE. Quand on donne libre cours à des lois scélérates comme cela, sans mettre de balise temporelle, ce n’est pure et simplement que l’instauration d’une dictature. Et encore, un diktat éclairé peut être de bon augure pour un pays comme le nôtre, mais un mode de gouvernance de cet acabit féru de pratique douteuse, est une des pires plaies sociétales que puissent endurer les Malgaches.

Ce qu’on a à Madagascar n’est plus un gouvernement démocratique, mais carrément un Etat terroriste, dont la pratique est le pillage des richesses du pays. De par ces lois en vigueur qui sont non balisées, les puissants peuvent faire main basse sur les avoirs des citoyens, seulement en portant plainte contre ces derniers avec des argumentations fallacieuses, et en les envoyant en prison pour une durée indéterminée avant une date hypothétique de jugement.

Un fossé social entre les riches et les pauvres est en train de s’instaurer, car, seuls les riches et les puissants sont conscients des avantages qu’on peut tirer de cet état de fait, tandis que les pauvres et les faibles vont subir les affres de cette mauvaise gouvernance. Il est temps de réviser ces lois félonnes, et de protéger la population des exactions du pouvoir en place comme on le fait actuellement avec LOLA RASOAMAHARO.

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