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Le Journal de l'île Rouge
Edito

Vivement une paix durable

La gazette de la grande île
22/06/20234 minute read

Vivement une paix durable ! Mais depuis notre jour d’indépendance, Madagascar erre encore sur un océan de tâtonnements et d’incertitudes. La Fête de l’Indépendance est devenue de plus en plus amère au fil des années pour la majorité des Malagasy. Les difficultés de la vie étant, Ils voient leur avenir s’assombrir de plus en plus. Avec l’approche des échéances électorales, le monde politique malgache se livre dans un combat sans merci dans les tournées régionales. Un combat pour aller où ? Que le reste de l’année soit le début d’une construction d’une paix durable pour les Malagasy.

La majorité des Malagasy aspire à vivre dans la paix. Mais il est difficile à atteindre compte tenu de certains comportements de certaines personnalités publiques animées d’une nature forte de prédateur. Elle ne sera jamais atteinte, même partiellement, surtout lorsque les leaders politiques sont animés d’un esprit de revanche et assoiffés d’un pouvoir absolu non-patriotique. La paix est l’œuvre de deux personnes au moins, mais la guerre est l’œuvre d’une seule personne surtout lorsqu’il détient tous les pouvoirs ! Un environnement de paix est le signe que le droit civil et politique de chaque Malagasy est et sera respecté.

Malheureusement, Madagascar a encore du chemin pour concrétiser le respect des droits civils et politiques des Malagasy, la situation est très préoccupante; elle n’a pas changé au cours de ces dernières décennies et s’est détériorée depuis le début de cette année électorale. La pratique de deux poids et deux mesures sur les droits et sur les différents délits montre que la séparation des pouvoirs établie par la constitution est faible et n’est pas respectée plusieurs fois dans la pratique. L’exécutif est le pouvoir principal, dominant les autres branches législatives et judiciaires. Il y a encore des abus de pouvoir et des restrictions supplémentaires à la liberté de la presse et à la liberté. La protection réelle du droit civil et politique des Malagasy est devenue un vœu pieux. L’heure est aux actions pour le vrai changement.

En plus, le mode de gouvernance actuel ne permettrait jamais à Madagascar de réaliser ses engagements au niveau international. Par exemple, l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, un rappel à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité d’ici à 2030, pour lesquels Madagascar s’est engagé avec le reste du Monde, ne sera probablement pas réalisée. Les résultats sont là; Madagascar n’atteindrait même pas la moitié des cibles absolues d’ici 2030.

Plus de 80 % des Malagasy vivent dans la pauvreté aujourd’hui. La généralisation de la pauvreté est préoccupante avec un taux de chômage élevé, un nombre minime d’enfants qui terminent le primaire, l’accès à l’eau potable qui est l’un des plus difficiles au monde. Plusieurs communes et fokontany manquent de dispensaires et n’ont pas accès à l’eau salubre ni à d’autres services de base. La majorité des enfants malagasy ne fréquentent jamais l’école secondaire. Et de nombreuses personnes n’ont pas accès à la justice. Certes, les gains en matière de santé et d’éducation sont prometteurs, grâce aux actions des partenaires de développement et plus particulièrement la Banque Mondiale, la Banque Africaine, L’Organisation Mondiale de la Santé, l’UNICEF et les pays amis de Madagascar, mais les lacunes persistent. En matière d’infrastructure et de prestation de services, les diagnostics récents effectués par des institutions nationales et internationales constatent les quelques efforts, mais insuffisants et les besoins sont apparents et pressants.

La leçon à tirer est claire et limpide. Sans une solide structure de gouvernance transparente et participative, la réalisation de l’agenda de réalisation des Objectifs de Développement Durable va être remise aux calendes grecques;Sans une solide structure de gouvernance transparente et participative, le cheminement vers le progrès de chaque Malagasy sera difficile. Sans Progrès, il n’y aura pas de paix possible ! Sans un choix juste, transparent et accepté par tous, il n’aura jamais de progrès.

Maintenant, c’est le meilleur moment de notre ère actuelle pour se donner la main pour commencer et construire ensemble une paix durable si on ne veut pas qu’on laisse chaque Malagasy à son propre compte, dans la pauvreté pour les prochaines décennies.

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