Skip to content
Le Journal de l'île Rouge
Economie

Scandale financier et pressions politiques : Les opérateurs économiques malgaches vivent dans la peur

La gazette de la grande île
18/10/20233 minute read

Suite aux récentes révélations concernant l’utilisation controversée du Code de la procédure civile à des fins de pressions économiques, les opérateurs économiques de Madagascar vivent dans la crainte d’être pris dans un réseau complexe de manœuvres politiques et financières. Ces informations émanent d’une ordonnance sur requête de Madame ANDRIAMBELOMANANA Vero Bako, présidente du Tribunal de Commerce d’Antananarivo.

Selon cette ordonnance, toutes les banques opérant sur le territoire malgache sont contraintes d’effectuer des virements mensuels d’un montant colossal de 750 000 000 ariary au profit de la société Madagascar. Le bénéficiaire final de ces transactions est la Société Professionnelle de Sûreté et de Sécurité (SPSS) AMARANTE Madagascar. Ces agissements soulèvent des questions quant à la transparence des transactions et l’intégrité du système judiciaire.

Les opérateurs économiques locaux, bien que conscients des menaces qui planent sur leurs activités depuis plusieurs mois, hésitent à en parler de peur de représailles, qu’elles soient sous forme de poursuites judiciaires, de redressement fiscal ou même d’incarcération. Ce climat de peur semble profiter exclusivement à certaines personnalités influentes, en particulier à RAVATOMANGA Mamy et ses entreprises, au détriment des opérateurs économiques locaux qui subissent des pertes conséquentes.

RAVATOMANGA Mamy, connu pour ses intérêts dans divers secteurs tels que l’exploitation minière (or, saphir, émeraudes), l’agriculture (vanille, litchis), ainsi que dans les grands marchés locaux, est pointé du doigt comme le principal bénéficiaire de ce système opaque. Ces allégations mettent en lumière la collusion entre le pouvoir politique et économique, portant atteinte à la saine concurrence et à l’équité des affaires à Madagascar.

Malgré ces révélations troublantes, les autorités de lutte contre la corruption, représentées par le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), semblent rester silencieuses et ne pas réagir face à ces pratiques douteuses. Cette apparente inertie du BIANCO suscite des interrogations quant à son indépendance et à sa capacité à agir contre les abus de pouvoir.

Les opérateurs économiques malgaches appellent à une réaction urgente des autorités compétentes pour mettre fin à cette situation préoccupante et rétablir la confiance dans l’économie nationale. Ils demandent également que la lumière soit faite sur ces allégations de corruption et de manipulation du système judiciaire afin d’assurer une justice équitable pour tous les acteurs économiques du pays.

Partager cette article
Articles connexes
Back To Top