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Le Journal de l'île Rouge
Economie

Rinah, la fossoyeuse de Madagascar Airlines aidée par l’incompétence du DG Thierry de Bailleul

La gazette de la grande île
24/11/20236 minute read

Malgré l’interdiction du préfet d’Antananarivo, un groupe de femmes affiliées aux partis TIM, HVM, MMM, ont tenu à rendre hommage à la militante Ninie Donia en déposant des gerbes sur la stèle d’Ambohijatovo.

Rinah Rakotomanga, celle qui se prétend « princesse » d’Ambohitrimanjaka, avait défendu becs et ongles le projet Tanamasoandro. Ce projet qui nécessitait de remblayer une partie de la plaine de Betsimitatatra, qu’avait commencée le roi ANDRIANJAKA (1610-1630) en érigeant une digue sur une partie de l’Ikopa. Le roi ANDRIAMASINAVALONA (1675-1710) l’avait étendue en l’allongeant d’Ankadimbahoaka jusqu’à l’ouest d’Ilanivato. Cette prétendue princesse voulait en revanche, elle, remblayer cette plaine au détriment de la riziculture.
Et elle martelait en février 2020 que la présidence ne reculerait pas, et que le projet se ferait avant la fin du mandat de Rajoelina .

 Après la nouvelle du décès de Ninie Donia, elle n’a pas pu fermer sa grande g***** (milles excuses pour ce mot, mais c’était sorti spontanément). Comme le vieux dicton « Il vaut mieux la fermer et se faire prendre pour un con que de l’ouvrir pour montrer qu’on en est un ».
Sur sa page facebook, elle demandait pourquoi des gerbes de fleurs à Ambohijatovo où ne se trouve pas la tombe de Ninie Donia. Ou bien y a-t-elle perdu la vie ? Rinah demande à ces femmes de prendre un taxi brousse et d’aller à Nosy Be. Cela frise le tribalisme de bas étage, comme pour dire « Allez enterrer votre mort chez vous. Pas chez nous » !

Et quel ton méprisant ! Il est vrai que ces dames ne peuvent pas prendre gratuitement les lignes de Madagascar Airlines comme cette fossoyeuse d’Air Madagascar, et devenue également fossoyeuse de Madagascar Airlines.

Manifestation contre le projet Tanamasoandro

La saga Air Madagascar et Madagascar Airlines

En 2011, Rinah s’est fait nommer conseillère du directeur général d’Air Madagascar Hugues Ratsiferana et c’est à ce moment qu’elle a pris goût aux voyages aériens gratuits.
En 2013, elle s’est mise au service du candidat MMM Hajo Andrianainarivelo. Au 2ème tour, elle essaya vainement de s’intégrer à l’équipe de campagne de Rajaonarimampianina.
Elle a pris sa revanche en 2018, en prenant part à la campagne de Cédric Vazaha.
Un mois après l’investiture de Cédric Vazaha, elle s’est fait nommer Dircom de la présidence et n’a eu de cesse dès lors de négocier la sortie d’Air Austral du capital d’Air Madagascar. Elle s’est fait nommer par la suite administrateur et a dû se rabattre sur le poste de vice-présidente d’Air Madagascar. Elle a dû laisser le poste de président à Mamy Rakotondraibe DG de l’époque de la Cnaps, devenue un gros actionnaire d’Air Madagascar.
A la suite de l’affaire SMMC (Société de Manutention de Marchandise Conventionnelle), notre journal avait révélé qu’elle avait utilisé la signature de deux représentants de sociétés concurrentes pour faire croire à une compétition sur une offre de marché public, pour le compte de la société de son compagnon de l’époque, un demi-frère de Tinoka Roberto. De plus, après obtention du marché, elle a obtenu 80% du prix total du marché, soit 1 145 914 278,72 ariary en guise d’avance.
Tout ceci consigné lors d’un aveu à l’Inspection Générale de l’Etat. Aucune poursuite judiciaire à ce jour !
En juin 2021 elle fut exfiltrée comme conseillère à l’ambassade parisienne. Tout en restant vice-présidente d’Air Madagascar.
On connaît son crêpage de chignons avec la 1ère conseillère Mishou Ramandimbiarisoa. Elle n’a pas fait long feu à l’ambassade et s’est alors consacrée à Air Madagascar.
Après avoir fait mettre en redressement judiciaire Air Madagascar, elle crée en octobre 2021 Madagascar Airlines en utilisant MGH (Madagascar Ground Handling) la filiale prospère d’Air Madagascar qui en devient le plus gros actionnaire. Elle se fait nommer présidente de MGH et se fait grassement payer. La DG de MGH ne voulant pas être complice de cette indélicatesse (le poste de président du conseil d’administration n’étant pas « normalement » rémunéré), a démissionné lui laissant les mains libres.
Mamy Rakotondraibe a été limogé en mars 2022 de son poste de directeur général de la Cnaps, pour détournement de fonds. Rinah prend alors sa place de président de Madagascar Airlines et joue en fait le rôle d’une PDG avec pleins pouvoirs.
Ce n’est qu’en décembre 2022 que Thierry de Bailleul est nommé DG de Madagascar Airlines. C’était un commercial, ancien d’Air France et de Qatar Airways. Son dernier poste, avant de rejoindre Madagascar Airlines, était vice-président en charge du commercial, du marketing et de la communication du négociant en vin Gérard Bertrand https://www.vitisphere.com/actualite-89354-gerard-bertrand-recrute-un-ponte-du-transport-aerien.html .
Le 6 novembre 2023, il annonce un changement de gouvernance : Mamy Rakotondraibe devient président de Madagascar Airlines et Rinah simple administrateur. « Ce changement permettra un meilleur alignement avec un PCA soucieux de la recherche de la rentabilité et de la performance organisationnelle », selon le communiqué du DG. Une manière alambiquée de dire que Rinah ne s’était pas embarrassée de telles préoccupations ! Il est vrai qu’elle était accaparée par ses petites affaires de fret et d’excédent de bagages.
Selon toujours ce communiqué, Madagascar Airlines perdait mensuellement 2,8 millions de dollars, soit en 24 mois une perte de 67,2 millions de dollars !
Chapeau bas Mme Rinah !
Chapeau bas également le vendeur de bouteilles de vin ! Avoir mis 11 mois avant de s’apercevoir que la société perd mensuellement 2,8 millions de dollars ! Et c’est ce Monsieur qui va piloter le redressement de la société avec son « Plan d’affaires Phenix 2030 » ?

Phenix 2030

Le FMI et la Banque Mondiale seraient d’avis, semble-t-il, d’en assurer le financement. Pourquoi pas ? Mais le gouvernement ferait bien de s’engager préalablement à limiter Madagascar Airlines aux vols intérieurs d’une part, et de trouver un autre DG plus compétent.
Et surtout de dégager Rinah, et également Mamy Rakotondraibe dont la gestion de la Cnaps est loin d’être exemplaire. Puis, il n’est plus DG de la Cnaps et n’a aucune qualité à être administrateur d’une société dont il ne possède aucune action.
Mais Cédric Vazaha et Mamy Ravatomanga PB ne doivent pas l’entendre de cette oreille.
Le seul espoir de redressement de Madagascar Airlines passe par le départ de Cédric Vazaha.

Wait and see !

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