Des amas d’ordures défigurent les rues de la capitale d’Antananarivo depuis plus d’un an, exposant une lacune flagrante dans la gestion communale. Alors que les fokontany montrent une avancée notable avec des engins et des charrettes parcourant les ruelles pour collecter les déchets ménagers, la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) semble en retard dans l’accomplissement de sa mission de ramassage des ordures.
La gestion communale, censée garantir la propreté de la ville, est pointée du doigt pour son inefficacité dans la collecte régulière des déchets. Naina Andriatsitohaina a été nommé récemment au ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, alors qu’aucune amélioration significative n’a été constatée dans ce domaine sous son mandat auprès de la Commune Urbaine d’Antananarivo.
Les fokontany, quant à eux, semblent mieux organisés, avec des opérations de collecte périodique des ordures ménagères dans les ménages, suivies du dépôt dans des grands bacs à ordures. Cependant, le problème persiste lorsque ces déchets ne sont pas acheminés efficacement vers les sites d’élimination.
La situation a atteint un niveau critique selon le directeur général du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), le général Elack Andriankaja. Après les pluies torrentielles récentes qui ont engendré des inondations dans plusieurs quartiers de la capitale, l’accumulation d’ordures a aggravé les problèmes d’évacuation des eaux.
Le BNGRC tire la sonnette d’alarme, soulignant la nécessité d’actions immédiates pour prévenir d’éventuelles catastrophes. Une réunion d’urgence a été convoquée, réunissant la Préfecture, la Commune Urbaine d’Antananarivo, la Société Municipale d’Assainissement (SMA) et le BNGRC. Ensemble, ils ont décidé d’entreprendre des travaux d’urgence pour dégager les canaux d’évacuation de la capitale, obstrués par l’accumulation des déchets.
Cette alerte du BNGRC met en lumière la nécessité pressante d’une gestion plus efficace des déchets à Antananarivo, mettant en danger la vie des citoyens et soulignant le besoin d’une coordination accrue entre les entités responsables de la propreté urbaine. La population attend désormais des actions concrètes pour remédier à cette situation délicate.
