À Madagascar, une nouvelle tendance préoccupante émerge : celle des pseudo-influenceurs qui gagnent en popularité pour des raisons souvent dénuées de fondement. Que ce soit dans le domaine de l’humour, de la musique, du journalisme, du sport ou d’autres secteurs, ces individus, souvent incultes, ont trouvé le moyen d’attirer des followers en masse en inondant les réseaux sociaux de contenu, parfois de qualité douteuse.
Ce phénomène atteint des sommets inquiétants lorsque ces pseudo-influenceurs commencent à se mêler de politique. Incapables de fournir des informations fiables, ils propagent parfois de fausses nouvelles et se lancent dans des discours démagogiques pour séduire leur public. Pire encore, certains osent briguer des postes politiques, convaincus que leur popularité virtuelle suffira à les porter au pouvoir.
Ainsi, il n’est pas surprenant de constater que bon nombre des candidats aux prochaines élections législatives à Madagascar sont des célébrités des réseaux sociaux, dépourvues de compétences réelles en matière de gouvernance et de développement. Leur seule carte de visite ? Le nombre de followers sur Facebook ou Instagram.
Si ces individus parviennent effectivement à accéder à des postes politiques, c’est toute la population malgache qui pourrait en payer le prix. Confier les rênes du pays à une bande de jeunes inexpérimentés et incompétents constituerait une menace sérieuse pour la démocratie et le développement.
En effet, la gouvernance d’un pays ne peut se résumer à la gestion de sa popularité sur les réseaux sociaux. Elle exige des compétences, des connaissances et une vision stratégique pour répondre aux défis complexes auxquels une nation est confrontée. L’incompétence en matière de gouvernance pourrait entraîner des conséquences désastreuses, compromettant le bien-être et l’avenir de toute une population.
Il est donc impératif que les citoyens malgaches prennent conscience des dangers que représentent ces pseudo-influenceurs politiques et qu’ils choisissent leurs représentants en fonction de leur mérite et de leur capacité à servir l’intérêt général, plutôt que de leur popularité sur les réseaux sociaux. La démocratie et le développement de Madagascar dépendent de choix éclairés et responsables, loin des mirages virtuels des pseudo-influenceurs.
