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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Devrons-nous accepter que nos enfants et petits enfants meurent toujours de faim dans le futur ? Non.

La gazette de la grande île
14/04/20244 minute read

Madagascar, l’un des pays les plus pauvres du monde, est confronté à une grave insécurité alimentaire en raison de chocs consécutifs économiques politiques et environnementaux et des prix alimentaires élevés. Après une succession d’épisodes de faible croissance et de différentes crises profondes, le revenu réel par habitant est retombé actuellement à des plus bas historiques et ce revenu réel se situe actuellement environ 45 % en dessous de son niveau de l’année de notre indépendance en 1960. Madagascar est classé 119e sur 121 pays sur l’Indice de la faim dans le monde 2022, avec des niveaux de faim alarmants, 80 pour cent de la population malgache vit dans la pauvreté. La situation est particulièrement désastreuse pour les enfants, avec 83 pour cent vivant dans une pauvreté extrême et 40 pour cent souffrant de malnutrition chronique. C’est indigne, il faut absolument changer !

Pour inverser cette mauvaise tendance, il est urgent que le pays choisit une nouvelle direction et un autre mode gouvernance pour avoir une croissance économique nettement plus élevée et plus inclusive pour lutter contre la faim et réduire la pauvreté dans les années à venir. Cela ne peut se produire que si le gouvernement s’engage pleinement dans une stratégie de développement ambitieuse et cohérente et la met en œuvre avec un nouveau vrai sens de la chose publique et un sens d’urgence. Le gouvernement doit s’engager fortement à lever les contraintes d’un développement réel et notamment : (i) la faiblesse de la gouvernance , la captation de l’État par une minorité et une démocratie biaisée ; (ii) le faible investissement dans le capital physique, humain et naturel (iii) la productivité faible et en baisse associée à une transformation structurelle au point mort ; et (iv) une vulnérabilité élevée et croissante aux chocs. Chacune de ces contraintes a continué et continue de limiter les perspectives d’un développement à grande échelle de notre chère patrie..

Mais la priorité des priorités devrait être le capital humain. Je crois fermement que la ressource la plus importante d’une nation est le capital humain. L’éducation est également très importante, mais il est tout aussi important d’impliquer les jeunes et de veiller à ce qu’ils ne soient pas isolés de la transformation socio-économique actuelle du monde interconnecté, avec lequel nous vivons.

Pour faire la différence pour le futur, il faut absolument garantir que les jeunes Malagasy sont capables de contribuer activement et efficacement à la construction de leur future société et les autorités politiques et publiques actuelles doivent les protéger  de leur vulnérabilité à divers risques, dangers potentiels, influences négatives et comportements nuisibles. 

Il faut que le monde politique Malagasy reconnaisse que le développement et la réussite des jeunes Malagasy est    l’élément essentiel de la réussite socio-économique du Madagascar.

Seule une priorisation et une concentration des ressources publiques sur les mesures dans laquelle nous pouvons impliquer et utiliser les ressources humaines et les dividendes des jeunes, permettront à Madagascar d’émerger effectivement plus tard. 

Il ne faut pas oublier que ce sont nos enfants et petits-enfants. Comment garantir qu’ils vivent une vie digne ? C’est la chose la plus importante pour un parent. N’est-il pas vrai que l’une des choses les plus satisfaisantes est de voir vos enfants grandir pour devenir meilleurs que vous ? “Ny adala no tohan-drainy”. Ainsi, en tant que Communauté et en tant que Nation, tel devrait être l’objectif de chacun de nous, et plus particulièrement les actuels politiciens d’ aujourd’hui.

En choisissant cette direction, les meilleurs vœux de bonheur à la Communauté Malagasy seront exhaussés.!

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