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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Rajaonarimampianina victime de la petitesse et mesquinerie de Rajoelina ?

La gazette de la grande île
15/04/202412 minute read

Le poste de président de la Commission de l’Union Africaine va-t-il échapper à Hery Rajaonarimampianina ?
L’ancien président Hery Rajaonarimampianina avait été sollicité pour postuler au poste de président de la Commission de l’Union Africaine, qui revient cette fois-ci à un ressortissant de l’Afrique de l’Est. Alpha Omar Konaré avait été le dernier ancien chef d’Etat à tenir ce poste de 2003 à 2008.
Le profil de Rajaonarimampianina, dont la gouvernance n’est pas entachée et qui avait quitté le pouvoir démocratiquement, militait pour sa candidature. En outre, il avait dirigé avec brio deux missions d’observation, au Togo et en République démocratique du Congo, dans le cadre des élections présidentielles en sa qualité de chef de mission de l’Union Africaine, au regard des enjeux politiques dans ces pays, notamment en RDC.
Cependant, selon un article paru sur le site https://www.maliweb.net/union-africaine-retropedalage-contrarie-de-rajoelina-qui-zappe-hery-rajaonarimampianina-djibouti-met-en-selle-mahamoud-ali-youssouf-exclusif , Rajoelina envisagerait de soutenir la candidature du djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, plutôt que celle de son ancien ministre des finances pendant la transition.
Rajoelina aurait la rancune tenace et voudrait lui rendre la monnaie de sa pièce, car Rajaonarimampianina n’aurait pas accepté le schéma « Poutine/Medvedev », en refusant à Rajoelina le poste de Premier Ministre en janvier 2014.
Rajoelina feint d’ailleurs d’oublier qu’en avril 2013, le parti TGV avait désigné le PDS de la CUA de l’époque Edgar Razafindravahy, contre son ministre des finances et son premier ministre de l’époque Camille Vital.

Quel citoyen sensé ne serait pas fier de voir l’un des siens (ou bien Rajoelina ne se sent-il plus du tout Malagasy, ayant perdu cette nationalité au profit de la nationalité française ?) accéder à un poste aussi prestigieux ?
Le régime Ratsiraka avait déployé à l’époque, à juste titre, tous ses efforts afin de faire élire Raymond Ranjeva à la Cour Internationale de Justice .
Rajoelina craint-il qu’à ce poste, Rajaonarimampianina puisse porter tort à sa présidence ? Ou bien a-t-il peur que sa future notoriété ne fasse de l’ombre à la sienne ?
Le président kényan William Ruto soutient en revanche la candidature de son opposant Raila Odinga.
Rajoelina se grandirait en présentant rapidement la candidature de Rajaonarimampianina, sinon son image en pâtirait non seulement aux yeux des Malagasy (on n’ose pas écrire ses compatriotes), mais surtout à ceux de ses pairs, notamment africains.
Malheureusement, on doit concéder que cela n’arrivera probablement pas, car Rajoelina et la diplomatie semblent faire deux : Nommer ministre des affaires étrangères, puis conseiller spécial aux affaires diplomatiques un Patrick Rajoelina, laisser vacants depuis plusieurs années des postes d’ambassadeurs aussi importants que ceux des Nations Unies à New York, le ‘Union Africaine à Addis Abeba, des Etats Unis à Washington, de l’Afrique du Sud, du Japon, d’Allemagne, d’Italie. Demander le rappel de l’ambassadrice de l’Union Européenne, pour quémander une semaine plus tard son aide financière pour la réparation des dégâts cycloniques !
Bref, absence totale de vision et de politique étrangère ! Ci- après l’article de Confidentiel Afrique:

« Union africaine: Rétropédalage contrarié de Rajoelina qui zappe Hery Rajaonarimampianina, Djibouti met en selle Mahamoud Ali Youssouf. Exclusif
L’ancien Président de Madagascar (2014-2018), Hery Rajaonarimampianina, 65 ans, qui était très actif en coulisses, pour se positionner comme le candidat de la Grande Ile au poste de la présidence de la Commission de l’Union africaine de février prochain, voit filer entre ses doigts, ses chances d’y parvenir. Selon des informations exclusives parvenues à Confidentiel Afrique, le palais d’Antananarivo qui n’a pas donné toujours son onction à sa candidature, a coupé le fil. Cette absence de soutien qui agace dans certains milieux diplomatiques avertis profite plus au candidat Djiboutien, Mahamoud Ali Youssouf, dont le dossier vient d’être porté ce mardi 9 avril par l’État. Dessous d’un rétropédalage contrarié à moins d’un an du départ du Tchadien Moussa Faki, à la tête de la commission de l’Union africaine.

Que reproche le palais d’Antananarivo à l’ancien Président malgache Hery Rajaonarimampianina, qui caressait le rêve de présider la commission de l’Union africaine en février 2025 et qui marque la fin du second mandat de quatre ans du tchadien Moussa Faki Mahamat ? Alors que son nom commençait à faire le tour des chancelleries les plus influentes du continent et de l’Europe, à la faveur de canaux de discussions qui s’intensifiaient pour porter sa candidature au prestigieux et convoité poste de président de la commission de l’Union africaine, Hery Rajaonarimampianina est devenu subitement un  » diplo » indésirable, voire infréquentable au palais d’Antananarivo. Selon des sources crédibles parvenues à Confidentiel Afrique, l’ex-président de Madagascar de 2014 à 2018, Hery Rajaonarimampianina n’est plus dans les plans du Président Rajoelina depuis trois semaines, pour le parrainer au poste de futur patron de la commission de l’Union africaine. Une bataille d’ego sur fond de fortes ambitions politiques semble précipiter la ligne de friction, attisée par des ultra-caciques du parti présidentiel.

Rajoelina coupe le fil d’avec Hery Rajaonarimampianina pour les beaux yeux d’une poignée d’ultra -caciques du pouvoir

Andry Rajoelina Hery Rajaonarimampianina

Selon des informations de Confidentiel Afrique, l’homme fort d’Antananarivo ne prend plus au téléphone depuis bientôt trois semaines l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina, lequel s’en est plaint d’ailleurs auprès de certains conseillers et proches de Rajoelina.  » Sa candidature était bien dans les tuyaux et un comité restreint devait s’occuper de ce dossier le plus rapidement possible pour lancer la machine du parrainage » glisse une source autorisée contactée par Confidentiel Afrique. Hery Rajaonarimampianina tenait pourtant les cartes en main, avec un profil de l’emploi sans anicroches et plébiscité par les acteurs politiques malgaches aussi bien de l’opposition que du pouvoir. Son parrainage ne souffrait d’aucune légitimité même jusqu’au premier cercle présidentiel. Mais, subitement, les tractations en mode mercato sur l’axe Paris où vit régulièrement l’ancien président et Antananarivo sont au froid. Au prix d’une petite déprime qui s’est emparée chez quelques proches de l’entourage immédiat de Hery, qui ne comprennent pas toujours les raisons de cette volte-face qui suscite beaucoup d’interrogations et alimente un surgissement soudain d’une ligne de friction via procuration en coulisses. Difficile à cerner, pour l’instant. Les chances de l’ex- président malgache Hery Rajaonarimampianina s’amenuisent, puisque les processus d’enregistrements des dossiers de candidatures des pays sont entamés au niveau de l’Union africaine. Madagascar devait, sans difficulté, pouvoir compter sur le soutien diplomatique de deux poids lourds de la région comme les Comores et l’Ile Maurice, afin d’asseoir le leadership de cette partie névralgique de l’Afrique orientale. Peine perdue, donc. Les tuyaux bien connectés sont foirés. Rajoelina semble tourner la page d’Hery Rajaonarimampianina. Un gàchis inouï ! La candidature de l’ex-président malgache allait être une belle moisson du leadership diplomatique de la toute la région. Selon des sources bien informées parvenues à Confidentiel Afrique, Rajoelina a coupé le fil d’avec Hery depuis trois semaines, du fait de la forte pression exercée sur lui par des ultra-caciques du parti au pouvoir, qui entendent freiner son retour en force dans le jeu politique malgache avec en prime la machine de guerre de l’Union africaine qui serait entre ses mains. Un véritable rétropédalage contrarié du reste,   qui, à l’évidence, fait ni chaud, ni froid à l’homme fort d’Antananarivo. Il compte assumer sa posture de ne pas soutenir et de parrainer son ancien ministre des Finances, même au prix d’en découdre avec les voix dissidentes du landerneau politique local. Comme l’avait annoncé en exclusivité Confidentiel Afrique il y’a quelques jours, la bataille autour du fauteuil  de la présidence de la Commission de l’Union africaine sera rude, pour succéder au tchadien Moussa Faki Mahamat qui termine son second et dernier mandat de quatre ans à la tête de cette prestigieuse structure en février 2025. La présidence tournante reviendrait ainsi à cette date à la région orientale. Alors que tout souriait à l’ex-président malgache Hery Rajaonarimampianina, qui avait pris une longueur d’avance, pour s’adjuger ce poste si convoité, voilà que Rajoelina envoie son uppercut et le met hors course. Certains candidats en embuscade, comme l’ancien Premier ministre du Kenya Raila Odinga, 79 ans et l’ex- chef de l’État de la Tanzanie,  Jakaya Kikwete, se faisant lui plus discret, tissant sa toile, lorgnent aussi la présidence de la Commission de l’Union africaine. Presque pas ou peu de chances de voir caresser leurs rêves de succéder au Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Andry Rajoelin et Hery Rajaonarimampianina

Djibouti met en selle son candidat, le mandarin Mahamoud Ali Youssouf

En  »grillant » les cartes d’Hery Rajaonarimampianina, le Président Rajoelina ouvre un boulevard à un autre géant de la Corne de l’Afrique, Djibouti. Dans cette course vers le 18ème étage de la Tour d’Addis- Abeba, Djibouti a sorti le grand jeu, en mettant en selle son  »puissant » Sherpa en Chef de la diplomatie, Mahamoud Ali Youssouf (59 ans). Ce dernier, un  » initié aux bons codes », y officie en mandarin depuis une décennie. Il joue son va-tout. L’État Djiboutien vient de présenter sa candidature, a appris ce mardi 9 avril Confidentiel Afrique, pour briguer le fauteuil du président sortant, Moussa Faki Mahamat. Le chef d’orchestre du lobbying diplomatique international est le Président Ismail Omar GUELLEH. Selon des informations de Confidentiel Afrique, les Présidents Rajoelina et Omar GUELLEH devraient se parler courant de la semaine pour un soutien à la candidature du ministre Djiboutien des affaires étrangères, suite au non parrainage de l’ancien président malgache Hery Rajaonarimampianina par Rajoelina qui brise ainsi le rêve d’un des diplomates les plus  chevronnés de la Grande Ile.

Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique) ».

Ketakandriana, bientôt Directrice exécutive mondiale de PUBLISH WHAT YOU PAY

Selon Africa Intelligence, Ketakandrian Rafitoson sera, dans quelques semaines, la nouvelle directrice exécutive mondiale de l’organisation britannique Publish What You Pays, active dans une cinquantaine de pays. Heureusement pour elle et Madagascar, cette nomination ne dépend pas du gouvernement malagasy.
Ketakandriana Rafitoson, directrice exécutive de Transparency International-Madagascar, avait osé dénoncer en novembre 2022, auprès du Pole Anti-corruption (PAC), « de possibles faits criminels commis par des sociétés et des individus impliqués dans le commerce de litchi de Madagascar. Pendant plus d’une décennie, une poignée d’individus a exercé une mainmise sur les exportations de litchi malgache, sans transparence ni redevabilité, alors que de potentielles violations sont passées inaperçues ».
Pour Ketakandriana Rafitoson, directrice exécutive de Transparency International – Initiative Madagascar, « la majorité des profits générés par le commerce lucratif de litchi entre Madagascar et l’Union Européenne est concentrée entre les mains de quelques individus puissants ayant des liens avec le pouvoir politique, au détriment de dizaines de milliers de petits producteurs et collecteurs qui ne reçoivent pas leur juste dû ».

« Nous demandons aux autorités judiciaires en France et à Madagascar de faire toute la lumière sur ces suspicions de malversations afin qu’elles identifient les éventuels coupables de ces infractions et qu’elles prennent toutes les mesures appropriées pour rétablir la justice, l’équité et la transparence dans la filière litchi », affirme-t-elle

Quel toupet ! Oser s’attaquer à Mamy Ravatomanga alias PB (Pierre Bleue ou Président Bis, à votre guise), le grand manitou de l’exportation de litchis ? Ni une, ni deux, Ketakandriana ainsi que Dominique Rakotomalala le président du conseil d’administration de avaient été convoqués par le chef du service central de la lutte contre les faux, fraudes et contrefaçons le 23 novembre 2022. Pratique courante du régime Rajoelina, qui se termine habituellement par une mise en détention provisoire, ou GAGAZO (régime manioc en prison) selon le langage des réseaux sociaux. Le défèrement avait finalement « été reporté » sine die grâce à la vive réaction de la communauté internationale :
Les ambassadeurs de l’Union européenne, de France, du Royaume Uni, de l’Allemagne et de la Norvège avaient déclaré dans leur communiqué « qu’ils s’opposent à toute action qui compromet ces efforts pour la transparence, la redevabilité et la liberté d’expression« .
L’ambassade des Etats Unis rajoutait « Nous soutenons le peuple, le gouvernement et la société civile malgaches dans la lutte contre la corruption, et nous nous opposons à toute action qui mine ces efforts pour la transparence, la redevabilité et la liberté d’expression ».
Et l’ONG Publish What You Pay (Publiez ce que vous payez) enfonçait le clou « Il est très inquiétant de voir notre collègue convoquée par les autorités après avoir fait son travail de dénonciation de malversations potentielles. Nous suivons la situation de près et nous espérons que les autorités prendront des mesures immédiates pour mettre fin à ce qui semble être du harcèlement de la part du secteur de l’industrie ».

Un autre précédent

Siteny Randrianasoloniaiko avait été élu à Dakar, en mai 2021, président de la Fédération Africaine de Judo, et à ce titre vice-président de la Fédération Internationale de Judo.
Son retour à Antananarivo était très discret, et cette élection n’avait pas été saluée par le gouvernement malagasy, même pas le ministre des sports. Un non-évènement pour Rajoelina !
C’est Tuléar qui a accueilli en héros un Siteny en pleurs, accompagné de plusieurs personnalités dont Christine Razanamahasoa (Siteny est député) et Raymond Ranjeva.
Les mots « président Siteny » avaient retenti tout l’après midi à Tuléar. Était-ce à ce moment-là qu’était né son désir de devenir président de la République ?
Rajoelina ferait bien de revisiter l’Histoire et de ne pas l’oublier !

 

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