La situation politique à Madagascar prend une tournure critique alors que le président en exercice, Andry Rajoelina, est convoqué à Londres le 30 novembre 2023 dans le cadre d’une affaire de corruption de haut niveau. Cette convocation fait suite à la reconnaissance de culpabilité de Romy Voos, la directrice de cabinet de Rajoelina, devant le tribunal de Londres en début de mois. Des sources de la diaspora à Paris rapportent que cette convocation pourrait être suivie d’une garde à vue, plaçant ainsi le président malgache dans une position délicate.
Les dessous d’une élection précipitée :
Le lien entre cette convocation et la précipitation des élections présidentielles controversées, initialement prévues pour le 16 novembre, soulève des questions troublantes. Il est avancé que Rajoelina aurait tout mis en œuvre pour être élu dès le premier tour afin d’obtenir une immunité présidentielle qui le protégerait de poursuites judiciaires internationales. Cette immunité deviendrait ainsi un bouclier juridique contre la justice londonienne.
Une stratégie coûteuse :
Pour atteindre cet objectif, Andry Rajoelina déploie d’énormes ressources financières, estimées à 500 millions de dollars, pour financer sa campagne électorale et influencer le processus électoral. Cette dépense considérable vise à assurer une victoire éclatante dès le premier tour, créant ainsi un prétexte solide pour revendiquer l’immunité présidentielle et échapper à une éventuelle extradition vers Londres.
Implications internationales :
Cette convocation s’ajoute à la liste croissante des implications d’Andry Rajoelina dans des crimes internationaux. Les observateurs craignent que le président malgache utilise son statut pour échapper aux responsabilités devant la justice internationale, sapant ainsi l’intégrité du processus judiciaire.
La convocation de Rajoelina à Londres révèle une dimension internationale dans les affaires politiques malgaches. Les soupçons de corruption de haut niveau et les manœuvres politiques suspectes soulèvent des préoccupations sérieuses quant à l’intégrité du processus électoral et à la quête de l’immunité présidentielle. Alors que le peuple malgache se prépare à voter, il est impératif de surveiller de près l’évolution de cette situation et son impact sur la stabilité politique et la justice internationale.