Au début du mois d’août, la ministre de l’Éducation nationale, Sahondrarimalala Marie Michelle, a annoncé avec grand fracas que les frais d’inscription et de réinscription dans les écoles publiques de Madagascar seraient supprimés pour la prochaine rentrée scolaire. Cette mesure, destinée à alléger les charges financières des parents d’élèves, concernait les écoles primaires publiques, les collèges d’enseignement général (CEG) et les lycées publics. Selon une note du ministère, l’accès à ces établissements devait être « exempt de droits d’inscription ou de réinscription pour tous les élèves ».
Cependant, cette annonce n’était qu’une promesse vide. Quelques semaines plus tard, il apparaît clairement que cette déclaration était un nouvel effet d’annonce sans suite concrète. Les parents d’élèves sont furieux. Malgré les promesses de gratuité, ils continuent de devoir payer des frais pour inscrire leurs enfants dans les écoles publiques. De leur côté, les directeurs d’école affirment n’avoir reçu aucune instruction formelle du ministère pour mettre en œuvre cette gratuité.
Encore une fois, le gouvernement a démontré son incapacité à mettre en pratique ses décisions. Cette situation a créé une nouvelle confusion et un conflit entre les parents d’élèves et les responsables scolaires. Ceux qui pensaient bénéficier de cette mesure se retrouvent pris au piège d’une politique sans fondements, basée sur des promesses non tenues.
En se présentant comme la sauveuse de l’éducation, Sahondrarimalala Marie Michelle a finalement causé plus de tort que de bien. Ce qui devait être une mesure de soulagement pour les familles se révèle être une source supplémentaire de frustration. Loin d’être la « héroïne » qu’elle prétendait être, elle devient l’instigatrice d’une nouvelle tromperie qui empoisonne encore davantage le quotidien des Malgaches.
Cette situation met une fois de plus en lumière le fossé béant entre les annonces politiques et la réalité vécue par les citoyens. Un fossé qui ne cesse de s’élargir sous ce régime, où les mots semblent avoir perdu tout sens et toute valeur.
