Vazaha Ratandrametaka devrait limoger Ntsay Mike Tyson : La sécurité des citoyens, 1ère fonction régalienne de l’Etat, n’est pas assurée
Les fonctions régaliennes, police, défense et justice, constituent le vrai rôle de l’Etat. Ne pas assurer la sécurité des biens et des personnes, est le signe patent d’un échec.
L’exécution abominable des 5 otages d’Anjozorobe est le signe le plus flagrant de l’échec indéniable du régime de Vazaha Ratandrametaka, dans le domaine de la sécurité publique.
Ce ne sont pas les imprécations guerrières de Radomelina Vazaha à l’académie militaire lors du « Fandresena 2024″ qui y changera grand-chose, quant à cette insécurité inquiétante qui règne dans le pays. Déclarer après 6 années au pouvoir qu’ »il faut gagner impérativement la guerre contre les auteurs de kidnapping de Malagasy par des Malagasy » est un mépris total envers la population! Si ce n’est pas de l’incompétence, c’est de l’inconscience. Et c’est pire !
Vazaha Ratandrametaka à l’académie militaire
Lors de la campagne présidentielles au palais des sports de Mahamasina, le candidat Rajoelina n’avait-il pas pointé du doigt avec raison les échecs du régime Rajaonarimampianina, en particulier en matière de sécurité.
Après avoir harangué l’assistance en lui demandant si elle pensait que tout allait bien dans les domaines suivants : Sécurité, Jirama, Manger à sa faim, Justice, Chômage des jeunes, Scolarité, Salaires corrects, Système de santé efficient, Concours aux emplois publics transparents, légalité et légitimité, et les réponses négatives de l’assistance, Vazaha Ratandrametaka a mis en exergue ce qui n’allait pas du tout selon lui : Délestage, Kidnapping, Coût de la vie élevé, Chômage, Cambriolage, Corruption, Abus de pouvoir.
6 années plus tard, triste constat ! Nous voilà au même point : les mêmes maux minant la vie quotidienne des Malagasy, mais en pire. Et Vazaha Ratandrametaka semble ne pas se sentir responsable de cette situation, à laquelle il n’a trouvé jusqu’ici aucune solution, si tant est qu’il en ait cherché une.
Responsabilité politique
En juillet 2016, le ministre japonais de l’énergie s’était excusé en se prosternant pendant 20 minutes, à cause d’une coupure d’électricité de 20 minutes due à une erreur humaine.
Le 15 août 2017, une erreur de manipulation avait provoqué une panne d’électricité de 5 heures à Taïwan. Le ministre de l’économie avait présenté ses excuses à la population et avait démissionné dans la soirée même.
Voilà des ministres qui ont le sens de leur redevabilité politique envers la population.
Quid de nos ministres responsables de la sécurité, après l’assassinat des 5 otages ?
Selon l’alinéa 9 de l’article 65 de la constitution, « Le PM, chef du Gouvernement, assure la sécurité, la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire national dans le respect de l’unité nationale ; à cette fin, il dispose de toutes les forces chargées de la police, du maintien de l’ordre, de la sécurité intérieure et de la défense« .
-Le PM aurait dû, à ce titre, présenter immédiatement sa démission. Mais, il ne le fera sans doute pas n’ayant jamais été élu, et pense ne rien devoir à quiconque, sauf à celui qui l’a nommé.
-A défaut de la démission du PM, il revient à Vazaha Ratandrametaka de mettre fin à ses fonctions conformément à l’alinéa 2 de l’article 54 de la Constitution « Il met fin aux fonctions du Premier Ministre, soit sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement, soit en cas de faute grave ou de défaillance manifeste« .
-Si Vazaha Ratandrametaka ne se sent pas capable de démettre le PM, à cause des pressions de PB, il devrait au moins démettre le ministre de sécurité publique), et le Ministre délégué en charge de la gendarmerie.
-Au-delà de ces responsables politiques, les responsables opérationnels devraient être limogés, à commencer par le Commandant de la Gendarmerie (COMGN).
Lors de la passation entre l’actuel ministre délégué en charge de la gendarmerie et l’actuel COMGN, Ntsay Mike Tyson n’avait-il pas dit « Soit on est complice, soit on est incompétent » ? Cette phrase lui revient actuellement en pleine face comme un boomerang.
Nous sommes également surpris que l’actuel CIRGN d’Antananarivo n’ait pas été encore limogé, à défaut d’avoir démissionné. Tellement d’irresponsables impunis dans ce régime ! Pas besoin de fusible ? Comme dans un circuit électrique non alimenté ? Un régime inconscient de ses responsabilité !
Que font les forces de l’ordre ? Et Predator ?
Déjà, le 21 avril dernier le PM Ntsay Mike Tyson étaient venus à Amborontarakely/Ankazobe avec l’actuel ministre de la défense, la ministre de la justice de l’époque, l’actuel ministre de la sécurité publique, et l’actuel ministre délégué à la gendarmerie nationale. Il s’agissait déjà « d’analyser la situation et examiner les causes des problèmes et pour mettre en place les stratégies de lutte contre les enlèvements« .
Ce n’était pas la 1ère fois, puisqu’un an plus tôt en mars 2023, Ntsay Mike Tyson avait déjà haussé le ton sur la multiplication des kidnappings lors d’une réunion de l’OMC à Ambatondrazaka.
Paroles, paroles…chantait Dalida. Ou « écoute ça le bois de mon dos » (henoy izany ry hazon-damosina), dirait un certain journaliste. Aucun résultat palpable !
-Le 4 août 2024, 5 personnes avaient été prises en otage par un groupe d’individus armés. Ils réclamaient une rançon de 200 millions ariary pour les libérer, somme que n’avaient pas les familles de ces otages. Les familles n’avaient pu verser « que » 65 millions ariary et elles avaient été prévenues le 29 août de l’exécution des otages.
-Le 30 août 2024, du beau monde débarque tout d’un coup à Anjozorobe, dont le COMGN, le chef d’état-major des armées, le DG de la police.
Puis lancement par la gendarmerie d’un avis de recherche de RASOLOFONIRINA Théo di RATEX ou RAKOM.
-Le 31 août 2024, annonce de l’arrestation de RATEX. Pour une fois, on ne lui a pas tiré dessus sous le prétexte d’une tentative de fuite, comme les forces de l’ordre en ont l’habitude.
Quelle célérité ! Le recherché n’a même pas eu le temps de changer son sweet-shirt rouge à capuches. Des faits qui ne font qu’amener à se poser des questions sur les « opérations » menées par les forces de l’ordre.
Une présidente de fokontany du district d’Anjozorobe a osé dénoncer publiquement les agissements de certains membres des forces de l’ordre : vols, cambriolages et pillages, extorsion de fonds, assassinat de sang-froid, etc. Et aucune sanction de leur hiérarchie ? Elle se posait même la question de savoir s’il ne valait pas mieux travailler et s’entendre avec les kidnappeurs. Ne plus savoir où donner de la tête ? Vers qui se tourner ?
Somme toute, une population désespérée et déboussolée ! « Tany tsy misy fanjakana », comme l’avait fait remarquer en 2018 Vazaha Ratandrametaka.
-Les demandes de rançon et les contacts avec les familles étaient faits par téléphone mobile. Lors d’une interview par France 24 de Vazaha Ratandrametaka pendant la campagne présidentielle, Vazaha Ratandrametaka avait dû concéder avoir acheté le logiciel Predator. C’était, disait-il, pour lutter contre les auteurs de kidnapping. Ce logiciel doit être nul, et il faudrait le rendre, car on a été incapable de localiser les malfaiteurs pendant 3 semaines.
-Et quid de l’utilisation des drones promis par Vazaha Ratandrametaka en 2018 ?
Même les forces de l’ordre sont à la disette budgétaire ! Ce régime n’est même pas capable de les doter de chaussures règlementaires et fonctionnels. Des kapakapa ! Des scoubidous ! Des sacs à dos personnels !
The right man at the right place (l’homme qui convient au bon endroit)
Vazaha Ratandrametaka devra prendre rapidement ses responsabilités, et c’est à lui que s’adresse la phrase « The right man at the right place ». Sinon, il va devoir en payer le prix et finir par être balayé.
Même dans son camp, il doit y avoir quelques compétents loyaux. Pourquoi ne fait-il pas appel aux gens qui ont fait leurs preuves comme le général Lylison. Ce dernier avait d’ailleurs déjà fait vainement une offre de service à Vazaha Ratandrametaka. Une offre dans un enregistrement téléphonique qui avait fait le tour des réseau sociaux à l’époque. Ce général n’avait-il pas réussi en 2012 à mener à bien l’opération contre Remenabila ?
On peut être pour ou contre les méthodes du colonel Faneva, mais lui au moins ne reste pas dans ses bureaux et avait obtenu des résultats lorsqu’il était chef des opérations dans le CIRGN de Tana.
Récemment, n’a-t-il pas réussi à pacifier la région Menabe ?
Des compétents, il doit y en avoir dans la gendarmerie mais il faudrait d’abord dégager ceux qui ont déjà démontré leur incompétence. Mais il faudra leur donner les moyens, au lieu d’engloutir des milliards dans des projets non prioritaires au regard des besoins urgents actuels de la population comme l’autoroute Antananarivo/Toamasina.
Lylison contre Remenabila Faneva à Morondava
Des gendarmes dépareillés en patrouille