Notre dernier article n’a pas été très disert sur le candidat TIM Tojo Ravalomanana. Juste pour confirmer que leur opposition à Vazaha Tandrametaka n’est pas à démontrer !
A suivre les différents meetings pro-Ra8, il paraît clair que Ra8 a encore de nombreux électeurs inconditionnels. Pour preuve, les résultats des dernières élections législatives qui ont vu le TIM rafler à Antananarivo la 1ère place, excepté le 3ème arrondissement où le TIM n’est arrivé que 2ème.
Peu importe que leur candidats ait ou non un programme, ces fanatiques ont des œillères et voteront toujours inconditionnellement TIM.
Les pires, ce sont ceux qui se sont convertis pro Ra8 et qui deviennent les plus virulents. Comme s’ils ressentent le besoin de convaincre de leur nouveau choix ! A l’image du député Fidèle Razara Pierre, un des partisans les plus zélés de Vazaha Tandrametaka pour renverser Ra8 en 2009. Et il ne supporte pas que d’autres transfuges puissent lui faire concurrence.
Depuis, il est passé du côté de l’opposition, s’était rallié à Ra8 et est devenu un de ses soutiens inconditionnels. Tous les jours ouvrables, il ne cesse de beugler dans son émission Miara Manonja AZ Radio, faisant concurrence avec Miara Manonja MBS de Ra8 qu’il a quitté.
Il tire surtout contre ceux qui faisaient partie du camp Rajoelina et l’ont quitté comme lui, craignant que ceux-ci lui fassent de l’ombre. Comme c’est sa radio, il en fait ce qu’il veut, et se comporte en Monsieur « Je sais tout » et « Je suis le seul à avoir raison« .
En tout cas, il a clairement dit lors de son émission de lundi 30 septembre 2024 qu’il veut absolument la peau de Siteny et veut le déchoir de son poste de 7ème vice-président de l’assemblée nationale. Son ego surdimensionné estime que cette place aurait dû lui revenir de droit et il prend date pour la prochaine session parlementaire. Reste à voir si Ra8 est de cet avis.
Les problèmes urgents de la CUA
L’enlèvement des ordures, les rues et ruelles inondées pendant la saison des pluies, l’état des rues figurent parmi les priorités des Tananariviens.
Andravohangy et Isotry en cette saison sèche
Imaginez l’état de ces quartiers dès les 1ères gouttes de pluie !
Dans une interview parue dans le magazine Jeune Afrique, le candidat Ndriana Razanamasy disait « Naina Andriantsitohaina a beaucoup fait, mais il reste encore fort à faire« . Peu nombreux sont les Tananariviens qui partagent cet avis ! Si c’était le cas, Vazaha Tandrametaka ne l’aurait certainement pas exfiltré vers le gouvernement et lui aurait demandé de rempiler.
L’enlèvement des ordures laisse toujours à désirer
Cette déclaration de Ndriana Guy Razanamasy conforte notre analyse parue dans notre dernier numéro. Ndriana Razanamasy est le candidat de Naina Varira et de Mamy Ravatomanga alias PB. L’interview se termine d’ailleurs par » Ndriana Razanamasy est aussi un féru du golf. Sur le green d’Andakana, il croise d’ailleurs régulièrement Mamy Ravatomanga, un homme d’affaires propriétaire du groupe Sodiat et proche conseiller d’Andry Rajoelina« . Cette conclusion était précédée par « Il pourra s’appuyer sur son réseau dans l’économie du pays« .
Nous publions ci-après cette interview :
https://www.jeuneafrique.com/1613630/politique/ndriana-razanamasy-le-fils-de-a-la-conquete-dantananarivo/
Ndriana Razanamasy, le « fils de » à la conquête d’Antananarivo
Alors que la candidature de l’ancien président Marc Ravalomanana à la mairie d’Antananarivo a été rejetée, le fils de l’ex-Premier ministre Guy Willy Razanamasy est l’un des favoris pour le fauteuil.
Publié le 29 septembre 2024
Comme Tahina Razafinjoelina (Firaisankinan’ny Tia Tanindrazana, FTT), Tojo Ravalomanana (Tiako i Madagasikara, TIM, qui a remplacé l’ancien président Marc Ravalomanana), Monja Roindefo (indépendant), Harilala Ramanantsoa (Isika Rehetra Miaraka amin’Andry Rajoelina, IRMAR) et Gascar Mandrindrarivony (Gascar), Ndriana Razanamasy a déposé sa candidature quelques heures seulement avant l’heure limite, le 26 septembre. Le voilà donc parti à la conquête de la mairie d’Antananarivo.
Ce fils de l’ancien Premier ministre Guy Willy Razanamasy se voit désormais succéder à son paternel, qui a également été à la tête de la capitale de Madagascar entre 1994 et 1999. « Je me suis préparé depuis longtemps à affronter les urnes, en vue d’une continuité des efforts menés par mon père », explique-t-il à Jeune Afrique, lors d’un entretien au cœur du quartier historique d’Antaninarenina.
« La capitale a besoin de renouveau »
Sous une calvitie avancée, Ndriana Razanamasy arbore une barbe fleurie et blanchie par l’âge, laquelle n’est pas sans rappeler son illustre père. Tout en prônant une même approche libérale, il compte pourtant bien se démarquer de ce prédécesseur. Ndriana Razanamasy « a son propre style et une méthode bien à lui », assure un architecte ayant travaillé avec son père. Lui prône, bien évidemment, une forme de rupture.
Conscient du défi que représente la direction d’une capitale malgache multiethnique et qui représente à elle seule 44 % du PIB national, Ndriana Razanamasy veut créer « une nouvelle dynamique de cohésion et de compréhension mutuelle ». « La capitale a besoin de renouveau », assure-t-il, décidé à conquérir les voix des électeurs qui ne se retrouveraient pas dans les grands partis.
« Antananarivo n’appartient ni au TIM ni au TGV [ Tanora malaGasy Vonona]. Il y eu deux tiers de la population tananarivienne qui n’ont pas voté lors des dernières législatives, pour diverses raisons. Il y a un réservoir d’électeurs à reconquérir », explique le candidat.
« Ne perdons pas de temps à énumérer les problématiques de la capitale – pauvreté, insécurité, embouteillage, problème d’assainissement, laxisme… Ils sont connus de tous. Il faut désormais des solutions. D’ailleurs, il y a déjà un plan d’urbanisme direct élaboré en 2009 et mis à jour en 2019. Pourquoi ne pas l’appliquer ou l’ajuster ? », poursuit-il.
Pas « un homme d’argent »
À la tête de deux sociétés, Maky Engineering (société de conseil) et Grand Angle (agence de communication), cet entrepreneur de 66 ans affirme ne pas être « un homme d’argent ». « Je ne traîne pas de casseroles. Je n’ai ni dette ni prêt bancaire, et cela est vérifiable, déclare-t-il. Je m’oppose au culte de l’argent et de la cupidité. Vous verrez mes affiches, elles seront en noir et blanc ! »
Ndriana Razanamasy a prévu une campagne de proximité urbaine. « Pour moi, c’est le capital humain qu’il faut utiliser et ce n’est pas un simple slogan. Nous allons mobiliser des gens convaincus et décidés qui vont aller partout sur le terrain. Ce sont des combattants, et les grands moyens financiers n’arriveront pas à les battre. »
Le candidat assure construire sa conquête en misant sur une participation collective et une philosophie puisant ses racines dans la sagesse malgache, qui devra restaurer la confiance entre administrés et dirigeants : « Je veux une forme de démocratie paisible, qui sera aussi un moyen de lutter contre la corruption. » Mais quelles sont ses chances de réussite, sans le soutien d’un grand appareil politique ?
Ndriana Razanamasy croit « pouvoir triompher grâce à [s]es compétences et [s]es soutiens ». Parmi ses derniers, figure Charles Ranavela, l’un des visages de l’intelligentsia du Sud-Est et ancien ministre de son père. « Je ne le soutiens pas parce qu’il est “fils de”. Je soutiens la personne. C’est un des rares qui pensent à la nation, aux Tananariviens et aux générations futures », assure ce supporter.
Des églises au green d’Andakana
Comme le mandataire du candidat Ali Hassanali Hamido, Charles Ranavela renchérit en estimant que son favori saura être exemplaire en matière de gouvernance et d’unité nationale. Ndriana Razanamasy maintient aussi des contacts avec le député Roland Ratsiraka (président du Malagasy Tonga Saina, opposition) ou encore avec l’actuelle conseillère de la capitale, Lalatiana Ravololomanana, qui a aussi travaillé avec son père.
« Depuis que son père a été maire, je me suis toujours battue pour que la capitale soit bien gouvernée. Naina Andriantsitohaina [maire élu en 2019, puis devenu ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire en janvier 2024] a beaucoup fait, mais il reste encore fort à faire. Je me serais senti coupable de ne pas soutenir Ndriana [car] je suis convaincue qu’il fera mieux que son père et qu’il réussira. »
Parmi le groupe Iarivo Mandroso, créé par son père, le candidat peut également compter sur le politicien Zaka Rabeharifara, l’architecte Mamy Rajaobelina, le directeur d’institut supérieur Davida Rajaona, le chroniqueur Nasolo Valiavo… Il mise aussi sur la société civile et les associations philanthropiques et philosophiques, ainsi que sur certaines confessions chrétiennes (luthérienne et Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara, FJKM).
Il pourra aussi s’appuyer sur son réseau dans l’économie du pays, dont fait notamment partie Rivo Rakotondrasanjy, président de la Fivmpama et de la Chambre de commerce d’Antananarivo. Ndriana Razanamasy est aussi un féru du golf. Sur le green d’Andakana, il croise d’ailleurs régulièrement Mamy Ravatomanga, un homme d’affaires propriétaire du groupe Sodiat et proche conseiller d’Andry Rajoelina.