La gendarmerie est censée incarner l’ordre, la justice et le respect des lois. Pourtant, la CIRGN d’Antananarivo vient de prouver tout le contraire en jetant l’opprobre sur un citoyen innocent, sans avoir mené la moindre enquête digne de ce nom. Ce n’est pas seulement une erreur professionnelle, c’est une faute grave qui met en lumière un manquement flagrant à votre devoir.
Une accusation publique sans fondement
Au lieu de suivre un protocole rigoureux d’enquête avant d’accuser quelqu’un de vol, vous avez choisi la voie de la facilité : publier sur Facebook la photo d’un individu, accompagnée d’une description ironique, le traitant publiquement de voleur. Or, il s’avère que cette personne était un simple citoyen, un grand-père qui rangeait ses affaires dans son sac. Vous l’avez humilié publiquement sans la moindre preuve tangible, bafouant ainsi les principes fondamentaux de la présomption d’innocence.
Une enquête, ce n’est pas un post Facebook !
Reprenons ensemble les étapes de base d’une enquête réelle, car il semblerait que vous en ayez besoin :
- Constatation du vol : Avez-vous vérifié que quelque chose avait réellement disparu ? Qu’il ne s’agissait pas d’un simple malentendu ou d’une erreur ?
- Préservation des preuves : Avez-vous pris soin de récolter des indices concrets avant de diffamer un citoyen sur Internet ?
- Identification des témoins : Avez-vous interrogé les personnes présentes pour recouper les informations ?
- Étude des mobiles et opportunités : Avez-vous cherché à comprendre si la personne avait un quelconque intérêt à voler quelque chose ?
- Analyse des preuves : Avez-vous comparé les témoignages avec les indices matériels avant de le jeter en pâture aux réseaux sociaux ?
- Interrogation des suspects : Lui avez-vous laissé la possibilité de s’expliquer avant de détruire sa réputation en ligne ?
Si vous aviez suivi ne serait-ce qu’une seule de ces étapes correctement, vous auriez évité cet acte irresponsable. Mais visiblement, à la CIRGN d’Antananarivo, l’urgence semble être la chasse aux « likes » plutôt que la recherche de la vérité.
Quand la gendarmerie se prend pour une agence d’influenceurs
Votre travail consiste à protéger les citoyens et à faire respecter la loi, pas à organiser des lynchages publics pour animer votre page Facebook. En partageant la photo d’un innocent avec une description moqueuse, vous avez non seulement violé ses droits, mais vous avez aussi porté atteinte à la crédibilité de votre propre institution.
Imaginez les conséquences de votre publication : ce citoyen a été publiquement humilié, exposé aux critiques et au mépris, peut-être même menacé. Et maintenant que la vérité est établie, que comptez-vous faire ? Publier un simple message d’excuse suffira-t-il à réparer les dégâts que vous avez causés ?
Il est temps d’assumer votre faute
Ce que nous attendons de vous aujourd’hui, ce n’est pas un silence gêné ni une justification maladroite, mais :
- Des excuses publiques officielles à la personne diffamée.
- Une révision de vos pratiques en matière de communication et de gestion des enquêtes.
- Un engagement à ne plus utiliser les réseaux sociaux pour accuser sans preuve.
La gendarmerie n’est pas un compte d’influence, et son rôle n’est pas de jouer avec la réputation des citoyens. En publiant cette accusation infondée, vous avez gravement failli à votre mission. Il est temps de rectifier le tir.
Honte à vous pour cette faute professionnelle. Faites preuve de responsabilité, car c’est le minimum attendu d’une institution censée représenter la justice et l’ordre.