Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane aux pays africains dans le cadre de sa « Journée de la Libération. Parmi les pays africains les plus touchés par la politique de Trump, qui introduit des droits de douane « réciproques », figurent plusieurs États d’Afrique australe. Voici les pays concernés et les taux des droits de douane appliqués : Lesotho (50 %), Madagascar (47 %), Maurice (40 %), Botswana (37 %), Angola (32 %), Afrique du Sud (30 %), Namibie (21 %), Zimbabwe (18 %), Zambie (17 %) et Malawi (17 %).
Avec cette décision, les États-Unis pourraient renforcer leur économie, déjà l’une des plus dynamiques, résilientes et influentes au monde, grâce à leur innovation technologique, leur diversité sectorielle, un environnement favorable aux affaires et un marché de consommation puissant. L’innovation technologique, incarnée par des centres comme la Silicon Valley, est un levier clé de la croissance américaine, tout comme la diversité des secteurs économiques, qui assure la stabilité face aux crises.
L’environnement favorable aux affaires aux États-Unis, avec des politiques fiscales incitatives, une protection forte de la propriété intellectuelle et un accès au capital, soutient la création d’entreprises. Le marché intérieur, avec plus de 360 millions d’habitants, est également un moteur de la consommation, attirant des investissements étrangers. Enfin, les investissements étrangers directs (IED) renforcent la dynamique économique en apportant capitaux, technologies et compétences.
Avec ces fondamentaux économiques forts, Le Président Trump et son équipe parient que les conséquences à court terme de ces droits de douane, comme l’inflation et potentiellement une récession, seront compensées par des bénéfices à long terme liés à des baisses d’impôts, à la déréglementation et à la relocalisation de l’industrie manufacturière en Amérique. Cet objectif de relocalisation est également une promesse électorale clé de Trump, qu’il espère voir se concrétiser avant les élections de mi-mandat en 2026.
Face à cette situation, voici quelques mesures pour les pays africains comme Madagascar . Elles peuvent permettre sûrement aux pays africains et Madagascar de transformer le défi en une véritable opportunité de renforcement de leur économie et de développement durable.
1. Diversification économique : Développer des secteurs comme l’agriculture, les services numériques et les énergies renouvelables pour réduire la dépendance aux exportations et s’adapter à un marché mondial en mutation.
2. Coopération régionale : Renforcer les échanges intra-africains grâce à l’AfCFTA, pour diminuer la vulnérabilité vis-à-vis des marchés extérieurs.
3. Amélioration de la compétitivité : Investir dans la modernisation des infrastructures, améliorer la qualité des produits et former les entreprises locales pour mieux se positionner sur les marchés internationaux.
4. Diplomatie commerciale : Négocier avec les États-Unis pour obtenir des exemptions de droits de douane et diversifier les partenariats commerciaux avec des régions comme la Chine, l’Union européenne, l’Inde, l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient.
5. Industrialisation locale : Encourager la production locale et créer des zones économiques spéciales pour stimuler l’industrie manufacturière et favoriser la création d’emplois.
6. Innovation et technologie : Investir dans les TIC et la numérisation pour renforcer la compétitivité et accéder à de nouveaux marchés.
7. Renforcement des institutions : Améliorer la gouvernance et la transparence pour attirer les investissements et soutenir la croissance économique.
Les prochaines années nous diront qui seront les pays africains les plus dynamiques et les plus résilients.
