Malgré les communiqués et autres informations véhiculées par le régime pour dire que Madagascar avance, les rapports des organismes internationaux et des institutions mondiales montrent que le pays accuse du retard dans tous les domaines.
Le plus flagrant c’est le rang de Madagascar se situant à la cinquième place des pays les plus pauvres au monde selon le FMI. Un rang obtenu en 2019 et dont les dirigeants n’arrivent pas à s’extirper. La situation a même tendance à s’empirer, vu qu’en comparaison, le taux de pauvreté de l’île a augmenté de 70% en 2019 à 83% en début 2023.
La relance économique de Madagascar tarde. Ce concept véhiculé depuis la pandémie de COVID-19 est devenu un mot-clé irréalisable pour le régime. Différents forums et autres colloques ont été réalisés dans le but d’accéder à cette relance, mais les chiffres montrent le contraire. Le taux d’inflation grimpe au plus haut point. En début 2023, l’Instat a enregistré une inflation de 11,8% et cela a tendance à augmenter. On estime que ce taux d’inflation atteindra les 13% vers le mois de novembre si aucune mesure efficace n’est prise.
D’après l’U4 Anti-corruption Ressources Centre, qui depuis vingt ans, en collaboration avec des réseaux de recherche et des praticiens du monde entier, étudie la façon dont la corruption menace le développement : « Madagascar est en proie à une corruption systémique, avec un État de droit faible et des frontières peu étanches, alors que ses ressources naturelles sont abondantes. Cette situation a favorisé l’essor de différents réseaux de crimes organisés s’adonnant à divers trafics ». D’après Transparency International, il n’y a aucune évolution en termes de lutte contre la corruption à Madagascar. La légère amélioration de l’île en termes de classement pour l’année 2023 est insignifiante, car Madagascar a obtenu la même note qu’en 2022, soit 26/100, ce qui est largement inférieur à la moyenne, selon toujours Transparency International. Ce retard flagrant est dû au manque d’initiative de l’État qui semble protéger des individus haut placés s’adonnant à des affaires louches.
Étant une île tropicale figurant parmi les destinations touristiques les plus célèbres au monde, Madagascar devrait s’auto suffire grâce au secteur tourisme. Pourtant, dans ce domaine aussi, l’île accuse un retard flagrant. En effet, Madagascar est devenu une destination presque inaccessible à cause du coût élevé des billets d’avion à destination de l’île. En effet, le coût d’un billet d’avion aller-retour entre Paris et Madagascar s’avère deux fois plus élevé que celui entre Dubaï et Paris. Or, l’île n’offre pas les mêmes garanties que les autres destinations mondiales en termes de sécurité et de satisfaction. La destruction des réserves naturelles et des sites touristiques détériore l’image de la Grande Ile. L’insécurité galopante met en danger les touristes. Selon le forum du site Guide des routards « Madagascar est devenu une destination où la vigilance est requise, surtout si vous voyagez en solo, où vous utilisez les transports collectifs, où vous sortez le soir dans certaines villes mais aussi avec certaines fréquentations.
Le climat général s’est détérioré depuis 2009 consécutivement à des changements politiques et à une économie qui plonge, faute à une communauté internationale qui verse désormais ses aides au compte-goutte, mais pas seulement. »
Au début du mois d’avril 2023, la Banque Mondiale a classé Madagascar parmi les pays les plus en retard en termes d’industrialisation. Les projets du régime en place se résument à des plans théoriques sans aucune réalisation, des démagogies qui ont tendance à enfoncer le pays de plus en plus profondément.
En résumé, Madagascar accuse un retard dans tous les domaines. Les atouts de l’île pouvant contribuer à son développement, sont délaissés au profit de projets inutiles pour le pays. L’argent est jeté par la fenêtre juste pour redorer l’image d’un régime se cachant derrière des infractions. Bref, on a une image flamboyante, mais au final vide …
