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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Brigitte Razaka: La façade d’un complot bien organisé

La gazette de la grande île
08/05/20233 minute read

Brigitte Razaka n’est que la façade d’un complot bien organisé visant la fermeture du Journal La Gazette de la Grande Ile. En effet, la réforme de la loi sur la communication en 2020 vise partiellement la dépénalisation des délits de presse. Cependant, l’Etat peut avoir recours à plusieurs esquives pour sanctionner un organe de presse qu’elle juge menaçant. C’est ce qui est arrivé à la Gazette de la Grande Ile quand les autorités ont tout fait pour mettre son PDG Lola Rasoamaharo hors d’état de nuire et par un effet boule de neige, stopper la parution du journal.

D’après Reporters sans Frontières, « Il est assez rare qu’un journaliste se retrouve en prison pour des faits relevant de l’exercice de ses fonctions. Toutefois, le Code de la Communication réformé en 2020, ne consacre que partiellement la fin des peines privatives de liberté et plusieurs articles restés inchangés renvoient vers le Code pénal. Les amendes prévues en cas de « diffusion d’informations mensongères » sont plus lourdes et les possibilités des autorités de fermer des médias ou d’arrêter des programmes sont assez larges ».

L’Etat malgache a utilisé cette possibilité pour freiner la Gazette de la Grande Ile et par la même occasion, montrer aux yeux du monde entier qu’il n’y a pas de liberté d’expression à Madagascar.

Brigitte Razaka a servi de marionnette dans ce complot. Les accusations qu’elle a portées contre Lola Rasoamaharo ne sont appuyées par aucune preuve, mais la finalité de l’affaire qui a conduit Lola Rasoamaharo en prison démontre la puissance des personnes derrière elle.

De hautes personnalités se cachent comme des lâches derrière Brigitte Razaka. Elle sert juste de façade pour cacher le complot de l’État à vouloir faire taire tous ceux qui osent dire la vérité.
Rappelons qu’à Madagascar, la Gazette de la Grande Ile est le seul journal non affilié à un parti politique. Un fait que Reporters sans Frontières appuie en disant que  « L’élection présidentielle remportée fin 2018 par l’ex-leader de la transition Andry Rajoelina a confirmé la très forte politisation des médias locaux, et notamment de la presse écrite, la quasi-totalité des titres ayant pris parti pour l’un ou l’autre des principaux candidats. Il est fréquent que des ministres, des parlementaires ou des hommes d’affaires proches du milieu politique contrôlent directement ou indirectement des médias ».

Comme le journal n’a pas voulu se ranger du côté du pouvoir, ils l’ont abattu : un comportement  lâche de la part de nos dirigeants.

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