Quand est-ce que ces leaders politiques actuels de Madagascar s’engageront ils dans la voie de la paix ? La majorité des Malagasy souffrent de différentes formes de violence. Violence politique, avec son cortège de haine, d’oppression, de restriction du droit fondamental, d’actes criminels, (violence politique devenue encore plus dure depuis le début de cette année électorale) , mais aussi violence économique avec les diverses formes de prédation des nos richesses naturelles ; violence sociale également avec la paupérisation croissante de la majorité des Malagasy et les formes les plus brutales d’exclusion sans parler des violences affligées aux femmes et aux enfants ;
Enfin, la violence d’Etat qui a tendance à se renforcer dans une démocrature autoritaire. La configuration des relations de pouvoir apparue sous la colonisation et aiguisée par les péripéties de la décolonisation, l’articulation entre le gouvernement hautement centralisé et le reste du pays avec les pratiques économiques et institutionnelles post-coloniales, ont investi toutes les institutions ; ceux qui incarnent le Fanjakana ont l’autorité absolue sans contrôle. La violence de l’Etat exclut la majorité des Malagasy du champ politique. La mauvaise gouvernance couplée avec la médiocrité, la corruption pratiquée par une grande partie des détenteurs du pouvoir public, l’impunité totale, les pratiques répressives non justifiées aux opposants, la manipulation de la majorité des pauvres malagasy en leur créant des problèmes pour ensuite leur offrir des solutions non-pérennes, le non-respect institutionnalisé de la constitution sont les expressions dramatiques de cette violence de l’Etat.
Le refus de l’autre et le repli sur soi qui l’accentue, la volonté de puissance aux dépens de l’autre, au cœur de la culture de violence à Madagascar, et dans la pratique politicienne de la « république de Madagascar » sont les principales caractéristiques de la majorité des politiciens Malagasy y compris ceux au pouvoir. Et ils aiment jouer tous un jeu politique à somme nulle motivée par l’intérêt personnel. Les intérêts généraux sont remis aux calendes grecques. Soit « le pouvoir, c’est nous », « Anay izao no fitondrana » ; soit « on va prendre le pouvoir » « Haka fitondrana izahay».
O , que c’est désespérant ! Ressaisissons-nous, les langages de certains politiciens ne sont que du bavardage pour rendre vraisemblables des mensonges tout en maintenant dans l’ignorance les pauvres citoyens Malagasy.