Dénoncée par la représentante de la Banque Mondiale à Madagascar dans sa dernière tribune de la semaine passée, la défaillance de la gouvernance de Madagascar et la faiblesse des institutions Malgaches seraient à l’origine de l’extrême pauvreté du pays.
Dans cette tribune, les différents problèmes majeurs auxquels est confronté le pays ont été évoqués. Ils tournent tous autour des vices de nos dirigeants. Corruption, faiblesse des institutions et défaillance de la gouvernance. Juste des phrases reformulées pour ne pas dire directement que les dirigeants de Madagascar sont des incompétents qui placent des incapables aux postes des hauts dirigeants de l’Etat.
Quand le Président Rajoelina fut élu en 2018, il ne fallait pas s’attendre à avoir des dirigeants intellectuels capables de redresser un pays gangréné par la pauvreté comme Madagascar. La population a élu un DJ, un animateur de scène spécialisé dans les spectacles. Normal si son entourage est en majeure partie composé d’artistes, de clowns et de falsificateur de diplômes.
D’après cette représentante de la Banque Mondiale, cette défaillance de la gouvernance de Madagascar a limité la capacité de l’île à atteindre une croissance économique soutenue, inclusive et élevée. Elle a continué que la pauvreté élevée est également le résultat d’une mauvaise gouvernance.
On amadoue le peuple avec des titres qui ont été attribués au Président de la République à l’étranger, mais la réalité dans le pays diffère complètement de ces mascarades.
Champion de la nutrition dans un pays où la faim affecte plus de 65% de la population avec une faim extrême qui tue quotidiennement. Grand bâtisseur dans un pays où plus de 95% de la population sont locataires (chiffre du salon de l’habitat) et où les infrastructures construites par le régime s’écroulent dès la moindre pluie, tout en étant vides comme leur tête. Champion de l’industrialisation dans un pays qui importe plus de 80% de ses besoins en produits essentiels. Ces titres ne sont que du papier sans aucun impact dans la vie des Malgaches.
La réalité est que malgré tous ces titres et autres distinctions octroyées à l’étranger et rendant fier notre Président, la situation dans son propre pays indique que sa gouvernance est faible et défaillante.
