DG de l’ONE : Une autre victime de la dictature du régime

L’on se croirait en Corée du Nord où celui qui n’obéit pas au doigt et à l’œil au bon vouloir du Président de la république, ou devrait-on plutôt dire l’empereur Mamimbahoaka, finit dehors. C’est ce qui est arrivé au directeur général de l’Office National pour l’Environnement (ONE), Rija Herisolo Rakotoson. Le décret de sa nomination a été abrogé par le dernier Conseil des ministres du mercredi 17 mai.
Cette décision fait suite à la conférence de presse qui a eu lieu au cours de cette semaine pendant laquelle le DG de l’ONE a évoqué que l’évaluation de l’étude d’impact environnemental des travaux de construction de l’autoroute reliant Antananarivo à Toamasina n’a débuté que le 12 mai de cette année. Parallèlement, les travaux ont couru depuis des mois malgré les contestations des riverains.
L’annonce de Rija Herisolo Rakotoson, DG de l’ONE, a suscité une vague de moqueries de la part des observateurs, notamment sur les réseaux sociaux qui critiquent le régime d’immature. En effet, avant la tenue des travaux, une évaluation de l’impact environnemental et social du projet aurait dû avoir lieu en amont et non l’inverse.
On pourrait également croire que le remerciement du DG de l’ONE n’a rien à voir avec son honnêteté (ou sa maladresse), mais ce cas n’est pas isolé. Le professeur Ahmad Ahmad, ancien ministre de la Santé publique et l’ancien vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Thierry Rakotonarivo sont aussi des exemples parmi tant d’autres. Ces derniers ont osé dire la vérité dans leurs domaines respectifs et par la suite ont été poussés vers la sortie d’une manière ou d’une autre. Thierry Rakotonarivo a mis au grand jour l’existence de millions de doublons dans la liste électorale tandis qu’Ahmad Ahmad a demandé de l’aide aux partenaires du pays pendant l’épidémie de Covid-19. Cette requête était la preuve que les dirigeants ne maîtrisaient pas la situation, ce qui a dérangé le régime, d’où le limogeage de ce ministre.