Procès de Lola Rasoamaharo : Une parodie de justice

Le procès de Lola Rasoamaharo suite à la plainte déposé par la Jirama pour vol d’électricité à l’imprimerie de La Gazette de la Grande île en 2018, s’est tenu le vendredi 19 mai au tribunal Anosy.
Tous ceux qui ont assisté dans la salle du tribunal de la première instance ont rigolé quand ils ont entendu l’argumentation des plaignants. Précisé plusieurs fois par les témoins de la Jirama et leur avocat, la plainte concerne un soi-disant vol de courant datant de 2018. Selon la loi Malgache, il y a prescription et trois ans après les faits, aucune plainte n’est plus valable. En plus, les plaignants ont bien souligné qu’il s’agit d’une accusation sur un vol de courant par branchement illicite, mais l’argumentation de la Jirama pour soutirer de l’argent à La Gazette de la Grande île repose sur des factures impayées. Factures qui n’existent même pas d’ailleurs.
Rappelons aussi qu’à cette époque, Lola Rasoamaharo faisait partie des actionnaires de la Gazette de la Grande île. Il n’est, en aucun cas, pas responsable de la comptabilité ou de la partie technique de l’imprimerie. Le vol en question s’est déroulé dans une entreprise dont son nom figure juste en tant qu’actionnaire et non dans son domicile personnel. Si on suit la logique de la Jirama, tous les actionnaires de La Gazette de la Grande île devraient être arrêté. Ce qui est complètement absurde, car un actionnaire a pour rôle de contribuer au financement de l’entreprise et non à sa gestion. Il y a des responsables pour ça.
La Jirama a demandé 400 millions d’ariary de remboursement pour les factures impayées et 30 millions d’ariary de dommage et intérêt. Nous l’avons plusieurs fois répété que nous allons payer ce que la Jirama demande, mais le minimum serait de nous présenter les documents justifiant cette somme. Comment ils ont fait le calcul pour ces 400 millions d’ariary ? Ils ne possèdent aucun papier le justifiant.
Les plaignants se sont ridiculisés devant l’audience vendredi dernier. L’affaire était claire, pourtant, le procureur a tenu à appuyer la poursuite. On attend le verdict vendredi prochain. Pendant ce temps, Lola Rasoamaharo est de retour à Antanimora.