Le rapport du gouvernement malgache du 24 mai dernier était stérile : rien de concret ni de palpable dans le quotidien des Malgaches. Que des chiffres transcrits sur le papier, mais que personne ne peut percevoir.
Ce rapport du gouvernement aux députés malgaches a créé la polémique. On ne parlera plus du fait que les députés n’ont pas eu le droit à la parole, on va surtout évoquer la stérilité de ce rapport.
Le gouvernement a distribué un résumé de 24 pages aux députés avant la séance : 24 pages de documents qui se sont avérées vides au final.
Chaque ministre et le premier ministre se sont succédé à dire des âneries. A 5 mois des élections présidentielles, ils ont encore une fois promis. Promis de faire des efforts pour sortir Madagascar de la crise, promis une bonne gouvernance, un redressement économique, la maîtrise de l’inflation, le développement économique, la lutte contre l’insécurité et l’aspect social. Que du baratin. Des luttes qu’ils ont dû commencer quand ils ont accédé à leur poste et non vers la fin. Toutes ces promesses, juste pour amadouer une population déjà au bord de l’explosion sociale.
Encore une fois et comme toutes les fois où nos dirigeants prennent la parole pour expliquer la situation catastrophique actuelle de Madagascar, ils ont rejeté la faute sur le contexte mondial, notamment la guerre en Ukraine. La rentrée d’argent valant plusieurs milliards d’ariary, citée par tous les ministres qui se sont succédé à prendre la parole, n’est palpable nulle part. Ce ne sont que des chiffres inscrits sur une feuille de papier.
Ce rapport est stérile. Les ministres ont raconté du positif, tandis que la population malgache vit dans le négatif. Plus rien ne va. Ça a été un rapport vide comme leur tête.