Selon le Centre de prévision climatique de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis jeudi. Le phénomène météorologique El Nino est officiellement arrivé. Il survient généralement environ tous les deux à sept ans et dure généralement de neuf à 12 mois, mais peut parfois durer des années. Cet épisode climatique est un réchauffement anormal de la température de la surface de la mer dans l’Océan Pacifique équatorial. Madagascar doit se préparer, car il pourrait entraîner de conditions météorologiques extrêmes plus tard cette année à Madagascar avec des cyclones tropicaux et la sécheresse.
Nous l’avons vécu en 2015-2016. Tirons les leçons du passé, El Niño de 2015-2016 a aggravé la sécheresse à Madagascar. Et c’étaient surtout les habitants du Grand Sud du pays qui ont payé des conséquences du phénomène, combiné avec le changement climatique : destruction des récoltes, épuisements des sources d’eau avec des précipitations moins prévisibles, augmentation de l’Insécurité alimentaire, famine, malnutrition et déscolarisation des enfants…
Arrêtons la gestion enfantine et à vue de notre futur. Montrons une réelle volonté politique d’améliorer la gouvernance pour le bonheur des Malagasy: une gouvernance exemplaire de la chose publique et une gouvernance qui anticipe. Tous les leaders politiques et les autorités publiques doivent comprendre que la stabilité, l’efficacité de notre État que l’on doit améliorer impérativement et entretenir ensemble pour le bien de la majorité, reposent sur trois piliers institutionnels.
Le premier pilier est « un gouvernement national et des gouvernements régionaux, dirigés par des « élus », bien structurés ». La remise à niveau et l’amélioration de la qualité́ de la capacité́ de l’État central et des autorités publiques élues au niveau régional, et communal devraient être les priorités du pays actuellement. Toutes entités administratives publiques devraient être organisées avec des structures de gouvernance gérées par un système de méritocratie. Une amélioration et un renforcement de coordination combinés avec une nouvelle politique de rémunération motivante contribueraient au renforcement de l’efficacité et la confiance mutuelle.
Le second pilier est « un système d’allocation de ressources transparent, efficace et solide ». de façon a rendre les dépenses plus efficaces. Au cours de ces dernières années, notre situation budgétaire étaient de plus en plus précaires. Si l’Etat fonctionnerait efficacement alors il nous garantirait que l’allocation des ressources est guidée par un signal de prix économiquement et socialement efficaces et répondrait aux attentes de la communauté. Ce mode gouvernance facilitera et renforcera un partenariat solide entre les secteurs privé et public. La création d’emploi se développera ainsi et la richesse nationale s’accroîtra plus vite. La discipline budgétaire actuelle suivie de près par les partenaires financiers renforcera cette confiance.
Et le troisième pilier est « une responsabilité accrue des autorités régionales et communales. » L’instauration de mesures avec lesquelles l’État, les autorités politiques et publiques nationales, régionales et communales sont responsables devant tous les citoyens Malagasy garantiront que les politiques et les programmes sont alignées sur les besoins et les aspirations réelles des Malagasy dans toutes les régions et les communes. La confiance mutuelle et l’efficacité de l’Etat seront renforcées si des processus participatifs d’interactions entre les autorités publiques et les citoyens deviendraient une norme de gouvernance. Tout le monde serait ainsi engager depuis l’identification, la planification, la mise en œuvre et le suivi des politiques, des programmes et des plans du pays.
L’heure est là mise en place effective d’une gouvernance qui évoluera vers une bonne direction pour la réalisation plus efficace et inclusive d’un plan de développement accepté par tous et d’un plan de contingence nécessaire pour faire face a l’impact du changement climatique et du phénomène météorologique El Nino qui risquerait de durer des années comme en 2015-2016.
