Honoré Rakotomanana, ou le cancre limogé du Tribunal Pénal international pour le Rwanda
Loin de nous de rajouter ici la grosse polémique autour de la naturalisation de Andry Rajoelina, très fortement contestée par l’ensemble de l’opinion malgache. Il y a tout de même des faits belliqueux à soulever qui méritent d’être cassés, ceci au sens propre comme au sens juridique du terme.
Il a fallu au pouvoir de Andry Rajoelina de solliciter l’intervention de Honoré Rakotomanana pour tenter de mettre un point final le débat sur l’acquisition volontaire de la nationalité française du couple Andry Rajoelina, que nenni!
Personne n’a oublié que ce prétendu expert juriste esbroufe et histrion malgache était le premier procureur adjoint du Tribunal pénal international pour le Rwanda en 1995, mais, à la suite du rapport Karl Paschke, il a été forcé à la démission pour incompétence en 1997 ( source rapport : Karl Paschke ).
L’essentiel : conflit d’intérêts
Et le revoilà qui réapparaît comme un pare-feu ou un pompier stagiaire, servant une cause perdue et une cause indéfendable. Notre piètre personnage, avec son dédain clame haut et fort qu’Andry Rajoelina est malgache et reste malgache, et il exige la présentation de ce fameux décret d’annulation de sa citoyenneté dûment signé et autorisé par le gouvernement malgache. Mais notre cancre national oublie l’essentiel qui repose sur l’éthique, sur l’équité et sur l’impartialité ; essentiel, qui se définit par deux mots : « conflit d’intérêts ».
Pour un simple rappel en voici la définition : « …. Constitue un conflit d’intérêts toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction. » D’un et de deux : « à quel moment, Andry Rajoelina, est – il français ? Et à quel moment il est malgache dans sa prise de décisions sur les dossiers épineux confrontant l’intérêt des deux pays ? Pire la confusion que tout cela pourrait avoir sur les intérêts privés entendus, ici et là » et de trois, vu que la naturalisation du couple s’est faite par acquisition : « quelles sont les raisons fondamentales qui ont poussé Andry Rajoelina à acquérir la nationalité française ? . Pour ce dernier point, la réponse est simple, pour se mettre à l’abri quand son éviction et son limogeage seront revendiqués par la majorité des Malgaches ou par la rue, car la France par sa législation n’extrade pas ses concitoyens.
L’esprit
Notre érudit national dans sa conclusion s’ était empressé de statuer qu’Andry Rajoelina « est encore malgache » après avoir omis délibérément que chaque loi, chaque constitution encore mieux ce code de nationalité était élaboré suivant au moins trois paramètres très importants :
. Le contexte et les circonstances.
. La sensibilité et l’objectif des législateurs ou des concepteurs de l’époque
et,
. L’esprit et le fondement de ce code de nationalité.
C’est tout de même grotesque que ce grand monsieur oublie la fameuse expression issue de l’avant, pendant et l’après colonisation : « diviser pour mieux régner » ainsi dit et constaté, ce code de nationalité avait été conçu et élaboré à quelle époque ? Sous la gouvernance de qui ? Et pour quel intérêt et quel objectif ? Et dans quelles circonstances ? Sachant que par le temps qui court, rester français était, est et sera un avantage sans conteste, de là, il y a deux catégories de Malgaches : ceux qui sont français plus avantagés et ceux qui sont restés malgaches, les colonisés.
Andry Rajoelina est français
Il y a une chose que personne ne peut nier, ni les juges et les législateurs malgaches, ni Andry Rajoelina lui – même, on ne peut pas nier qu’Andry Rajoelina est bel et bien français. Si on admettait qu’il reste tout de même malgache, et qu’il pourra se représenter au mois de novembre de cette année, cela pourra laisser champ libre aux autres malgaches possédant d’autres nationalités et bonjour la politique de faciès. Une loi n’est pas faite pour une personne, elle a pour objet de défendre et régir l’intérêt général. Demain, Il ne sera pas exclu qu’un Malgache d’origine indienne, ou Chinoise, …. pourrait se trouver à la tête de la République de Madagascar.
Actes frauduleux,
Le cas de Andry Rajoelina ne s’arrête pas seulement à l’application du code de nationalité. Sa portée est large, à la lecture analytique et à l’observation impartiale de ce code de nationalité, on constate une profonde confusion entre les dispositions légales et les dispositions réglementaires. Mais revenons d’abord, au point de départ où les faits devaient être constatés.
L’acte frauduleux est constaté, voire consommé : Andry Rajoelina devait verser dans son dossier de candidature le décret de naturalisation mentionnant son nom, reste aux hauts conseillers d’apprécier le sort réservé, d’un. De deux, il omettait délibérément de verser dans son dossier de candidature ce document de naturalisation, fondamental, même si cela n’a pas été exigé, c’est un acte intentionnellement délictueux. De trois, il a fallu que la gazette de la grande île, par ses investigations, publie pour mettre à nu le mensonge profanateur de Andry Rajoelina, depuis 2014, il a caché méticuleusement, et il a menti délibérément aux Malgaches. Rien que pour ce dernier point, son empêchement sinon sa démission s’impose inéluctablement, mais Honoré Rakotomanana par sa légendaire incapacité ignore tout cela.
Conflit d’intérêts
Et le constat de conflit d’intérêts sur plusieurs dossiers est flagrant, notamment sur les îles Éparses dont les Malgaches se voient lésés, vu l’allure et la progression de ce dossier précis, une ou deux réunions depuis le mandat de Andry Rajoelina. À ce cas précis, il ne défend point l’intérêt de la nation malgache. Sur d’autres dossiers, La France réclame, de vive voix, le président français recommande à Andry Rajoelina de reconsidérer la participation française sur les investissements sur les énergies renouvelables et sur les centrales hydroélectriques. La France constate qu’elle est léguée au second plan face à d’autres nations. Dans ce secteur, aucun Malgache n’est invité à participer, comme si tout est prédestiné aux Indo-pakistanais sinon aux Chinois.
Ni les malgaches, ni les français :
Ce qui est grave, Andry Rajoelina ne sert parfaitement ni les Malgaches, qui se voient appauvris, et ne défend ni la France et les Français qui n’ont aucune priorité sur les opportunités d’envergures que puisse octroyer son gouvernement : un autre conflit d’intérêts, entre lui Chef d’État et ses flagrants intérêts privés. On se demande de quoi, ont-ils de spécial les Égyptiens par rapport aux concessionnaires d’autoroutes français qui permettent à l’État malgache de bénéficier des avantages inestimables dès le premier jour de l’exploitation, il y a anguille sous roche.
Bref, il est tout à fait normal que dans son cercle premier, Andry Rajoelina favorise les Françaises acquis par mariage, telle que Romy Voos, Lova R, Baomiavotse Vahinala Raharinirina, Pelandroy et le français par filiation Patrick Rajoelina, Ntsay Christian, et Haja Resampa par naturalisation.
Déchéance,
Mais Andry Rajoelina n’est pas à l’abri d’une éventuelle déchéance de sa nationalité. Ces dernières semaines , il reçoit directement des pressions dont nulle ne sait la provenance , une chose est sûre , sa gouvernance qui manque de transparence, la corruption qui ne cesse de s’amplifier et les actes perpétrés par son vice – président de fait , ne plaisent guerre à l’ensemble de ses victimes . Dans le cadre de la législation française, La France pourrait exiger la démission de Andry Rajoelina pour cause de conflit d’intérêts ou plutôt il ne sert et ne défend pas l’intérêt de son pays qui est la France actuellement ceci au risque de se voir déchu de sa naturalisation ( cf : déchéance de la nationalité) , son refus pourrait signifier : refus d’obtempérer.
Extrait : code de nationalité française sur la déchéance de nationalité
Article 23-8 du Code civil
L’article 23-8 du Code civil dispose que « perd la nationalité française le Français qui, occupant un emploi dans une armée ou un service public étranger ou dans une organisation internationale dont la France ne fait pas partie ou plus généralement leur apportant son concours, n’a pas résigné son emploi ou cessé son concours nonobstant l’injonction qui lui en aura été faite par le Gouvernement. »[73]
L’individu qui a acquis la qualité de Français peut, par décret pris après avis conforme du Conseil d’État, être déchu de la nationalité française, sauf si la déchéance a pour résultat de le rendre apatride : S’il s’est livré au profit d’un État étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France. »