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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Rencontre avec les PTF : Pinocchio se vante de réalisations vides

La gazette de la grande île
28/06/20235 minute read

Andry Rajoelina Pinocchio, a rencontré hier, le 27 juin, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) de Madagascar au palais Iavoloha. Cette occasion lui a permis de présenter les réalisations du régime, qui se sont révélées être de simples projets vides. 4000 établissements scolaires, 15 universités, 104 CSB II, 28 hôpitaux, etc. Ce ne sont que des chiffres creux, car la majorité de ces établissements sont inactifs et tombent en ruine. Pourquoi ne pas demander à ces PTF de mener une enquête sur le nombre d’établissements scolaires qui se sont effondrés lors de la dernière saison des pluies, le nombre d’universités accueillant réellement des étudiants parmi ces nouveaux bâtiments ou encore le nombre de CSB II capables de prendre en charge des malades ?

Il s’agit simplement de bâtiments vides. Le régime actuel s’est lancé dans une course à la construction de conteneurs sans contenu depuis 2019. Pendant que les dirigeants dépensaient les fonds de l’État dans la construction de ces infrastructures vides, le taux de scolarisation à Madagascar a baissé en général. Le nombre d’enseignants en grève augmente et beaucoup ont abandonné leur métier. Les étudiants diplômés des écoles paramédicales se retrouvent sans emploi et ne sont pas recrutés malgré le nombre de CSB II construits. Les grèves se multiplient, car l’État met l’accent sur les bâtiments et néglige le personnel qui devrait travailler dans ces bâtiments. Les hôpitaux soi-disant « Manara-penitra » sont insalubres. Quoi que Pinocchio dise à ces bailleurs de fonds, ce régime n’a rien fait qui puisse conduire ne serait-ce qu’à un début de développement pour Madagascar.

Ils se sont trompés de stratégie. Les fonds dépensés pour construire tous ces bâtiments vides auraient pu être utilisés pour plusieurs autres projets plus intelligents, tels que le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes.

En effet, l’entrepreneuriat est souvent considéré comme un moteur essentiel de la croissance économique et du développement social. Cependant, à Madagascar, de nombreux jeunes talentueux se trouvent confrontés à de multiples défis qui les empêchent de concrétiser leurs idées entrepreneuriales. Cet article met en lumière les principaux obstacles auxquels font face les jeunes Malgaches qui souhaitent entreprendre et souligne l’importance d’une action collective pour créer un environnement favorable à l’entrepreneuriat.

L’accès au financement

L’un des obstacles majeurs à l’entrepreneuriat chez les jeunes Malgaches est le manque d’accès au financement. Les jeunes entrepreneurs font souvent face à des difficultés pour obtenir des prêts bancaires en raison de l’absence de garanties financières solides. Les taux d’intérêt élevés et les procédures bureaucratiques complexes découragent également les jeunes à rechercher un financement externe. L’absence de programmes de microcrédit adaptés aux besoins spécifiques des jeunes entrepreneurs constitue un autre frein à leur développement.

Le manque de formation entrepreneuriale

Une autre barrière importante est le manque de formation entrepreneuriale adéquate. Les jeunes Malgaches sont confrontés à un système éducatif qui se concentre principalement sur l’acquisition de compétences académiques plutôt que sur le développement de compétences entrepreneuriales. L’absence de cours ou de programmes axés sur l’entrepreneuriat limite les connaissances pratiques nécessaires pour démarrer et gérer une entreprise avec succès. Il est crucial d’intégrer une éducation entrepreneuriale dès le plus jeune âge afin de favoriser la créativité, l’esprit d’entreprise et la prise de risque chez les jeunes.

Les contraintes administratives et la corruption

Les jeunes entrepreneurs malgaches doivent également faire face à des contraintes administratives et à la corruption, qui entravent leurs efforts. Les procédures bureaucratiques complexes, les délais de traitement longs et les exigences légales difficiles à satisfaire dissuadent de nombreux jeunes de se lancer dans l’entrepreneuriat formel. De plus, la corruption endémique peut être un obstacle majeur à la création d’entreprises, car les jeunes entrepreneurs peuvent être confrontés à des demandes de pots-de-vin ou à des pratiques injustes qui entravent leur croissance.

Le manque de réseaux professionnels

Les jeunes entrepreneurs ont souvent du mal à établir des réseaux professionnels solides qui pourraient les aider dans leur parcours entrepreneurial. L’absence de structures formelles telles que des incubateurs, des accélérateurs et des associations professionnelles réduit les opportunités de mentorat, de partage de connaissances et de collaborations. Les jeunes entrepreneurs ont besoin d’un écosystème dynamique qui favorise les interactions entre pairs, les connexions avec des investisseurs potentiels et les possibilités d’apprentissage continu.

Pour encourager l’entrepreneuriat chez les jeunes Malgaches, il est essentiel de s’attaquer aux obstacles qui les empêchent de se lancer. Au lieu de cela, le régime a plutôt miser sur la construction de bâtiments qui ne servent à rien.

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