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Le Journal de l'île Rouge
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Les Français au cœur du pouvoir à Madagascar, mais les délestages persisteront

La gazette de la grande île
21/07/20236 minute read

C’est le français Menasofina qui est actuellement à la tête de l’Etat Malagasy.
Et ceci explique cela : à tout seigneur tout honneur, sa femme et ses enfants ont tous la nationalité française. Ensuite, nombreux parmi son premier cercle sont également français comme lui, parmi lesquels son conseiller spécial Patrick Rajoelina, alias Lala sy Noro, ancien fonctionnaire de police de l’administration française, sa directrice de cabinet Romy Voos, sa conseillère spéciale Vahinala Baomiavotse Raharinirina Douguet, son ancienne SGP Espérance Pelandroy Arnaud, le directeur en charge des projets présidentiels Augustin Andriamananoro.

Sans oublier Nicolas Dupuis (payé par la Cnaps), Gérard Perceau qui nous a fait perdre 5 ans pour les projets Sahofika et Volobe, ni Philippe Tabuteau, les cabinets Rothschild ou l’agence J5 Co du français Gérard Askinazi après ESL & Network du français Alexandre Medvedowsky et Concerto du français François Hurstel.

Des Français, toujours des Français, rien que des Français !

Les Français ont complètement noyauté la Présidence sous la houlette de Menasofina. Et il ne s’est pas arrêté en si bon chemin, il continue le boulot.

Après le constat de l’incompétence de Rinah la fossoyeuse d’Airmad, le français vendeur de bouteilles de vin Thierry de Bailleul a été nommé DG de Madagascar Airlines. Compagnie qui est en train de boire la tasse ! A en croire une publication parue sur les réseaux sociaux « Partage d’info : Pour celles qui envisagent de venir à Madagascar pour cette année 2023, évitez à tout prix de prendre un vol Madagascar Airlines (Airmad). Tous les vols sont suspendus (ils n’ont pas payé leurs dettes, pas d’appareil dans les cieux). Ils ont vendu des billets pourtant et maintenant, ils ne savent pas comment transporter les gens. Ils essaient de les caser sur des vols d’autres compagnies. Air France refuse maintenant toute « collaboration » tu veux voyager, tu payes un nouveau billet Air France.  C’est le chaos total ».

Concernant la Jirama, Olivier Jaomiary avait été sélectionné en avril 2017 pour le poste de DG parmi une centaine de candidats. Un CV impressionnant, INSCAE, ESSEC Paris, London Business School, etc…Il avait été limogé en août 2019 sans aucun ménagement. Serait-ce parce qu’il est Malagasy ?

En tout cas, il avait été remplacé dès septembre 2019 par le français Vonjy Andriamanga qui avait été nommé en janvier 2019 ministre de l’énergie. Suite à des différends rendus publics avec le PCA Solo Andriamanampisoa, il avait été limogé en octobre 2021 et reparti en France occuper le poste de Responsable des clients grands comptes de la compagnie Gaz Réseau Distribution de France.

Voilà maintenant que, deux années plus tard, Solo le ministre de l’énergie annonce que le nouveau DG de la Jirama ne sera pas Malagasy ! Depuis deux ans, aucune nomination d’un nouveau DG. Il est vrai que les Malagasy compétents sont loin d’être motivés et ils ne se bousculent pas pour postuler. En revanche, ceux qui sont motivés ne sont hélas pas compétents.
Depuis l’ultimatum de Rajoelina Menasofina lui donnant 3 semaines pour faire cesser les délestages, Solo se démène comme un beau diable.
Selon lui, la Jirama n’aurait aucun problème financier ! Juste de logistique : et notre expert-comptable d’avancer qu’il suffirait de faire tourner 100 camions citernes par jour :  20 camions citernes pleins en direction d’Antananarivo, 20 autres en chargement à Toamasina, 20 en déchargement à Antananarivo et 20 en route pour Toamasina.
On ne sait pas comment compte cet expert-comptable, car nous n’arrivons qu’à 80 camions citernes par jour (Cela ressemble fort au 13 + 6 = 19, ou 100 X 10 = 10 000 de notre Menasofina national).

« S’il n’a qu’à » gérer la rotation de 80 camions citernes pour résoudre les problèmes de la Jirama, pourquoi ne pas recruter au sein de l’armée malagasy un spécialiste de la logistique ? Nul besoin d’aller chercher un étranger qu’on va encore payer à prix d’or pour redécouvrir la roue.
On annonce le premier train urbain pour le 15 août 2023. Pourquoi Solo ne recourt-il pas aux wagons-citernes de Madarail ?

Par ailleurs, selon les chiffres publiés sur le site de son ministère, les capitaux propres de la Jirama sont négatifs de 2 441 milliards ariary à fin décembre 2022. Les pertes de l’année 2022 se sont élevées à 666 milliards ariary, et nous les avions qualifiées de fatidiques ou de prémonitoires ! (En référence au nombre 666 cité dans la Bible comme celui de la Bête) https://www.facebook.com/100091142484157/posts/183039011410847/?mibextid=rS40aB7S9Ucbxw6v . Telle est la situation de la Jirama dont les problèmes ne seraient pas d’ordre financier, selon Solo l’expert-comptable.
Solo a été PCA de la Jirama depuis 2019, puis ministre de l’énergie, et les délestages se sont accentués pendant ces 4 ans. Mais maintenant par un simple coup de baguette magique, l’ultimatum de Rajoelina Menasofina, plus de délestages d’ci 3 semaines ? Nous avons cessé de croire au père Noël. Dans 3 semaines, il y aura toujours des délestages et Solo restera très probablement ministre !

Et le « Nosy Tanindrazako » de Ludger Andrianjaka ne sera plus bientôt qu’un lointain souvenir. A cause de Menasofina, ce ne sera plus désormais que « Madagascar aux Français, et les Français pour Madagascar ».
Et tout ça, par amour de ses enfants ? La population malagasy, ce n’est pas sa priorité, c’est secondaire pour Menasofina et c’est bien le cadet de ses soucis !

Heureusement qu’il persiste à se présenter aux présidentielles. Sa candidature nous permettra de nous débarrasser de lui dès le 9 septembre 2023. La population n’aura pas à le subir jusqu’au 19 janvier 2024. D’ici-là, il va enfin faire sa 1ère et dernière visite d’Etat au Rwanda au mois d’août.


Gérard Perceau, le grand Manitou

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